Touchantecorrespondance entre un poilu et son épouse. Publié le 04/08/2018 à 02:55 | Mis à jour le 04/08/2018 à 06:13. Patrimoine. Issoudun. Monique Pailloux a confié au Centre de la
"La sentence est tombée je vais être fusillé pour l'exemple, demain, avec six de mes camarades, pour refus d'obtempérer."Le 30 mai 1917Léonie chérie,J'ai confié cette dernière lettre à des mains amies en espérant qu'elle t'arrive un jour afin que tu saches la vérité et parce que je veux aujourd'hui témoigner de l'horreur de cette nous sommes arrivés ici, la plaine était magnifique. Aujourd'hui, les rives de l'Aisne ressemblent au pays de la mort. La terre est bouleversée, brûlée. Le paysage n'est plus que champ de ruines. Nous sommes dans les tranchées de première ligne. En plus des balles, des bombes, des barbelés, c'est la guerre des mines avec la perspective de sauter à tout moment. Nous sommes sales, nos frusques sont en lambeaux. Nous pataugeons dans la boue, une boue de glaise, épaisse, collante dont il est impossible de se débarrasser. Les tranchées s'écroulent sous les obus et mettent à jour des corps, des ossements et des crânes, l'odeur est manque l'eau, les latrines, la soupe. Nous sommes mal ravitaillés, la galetouse est bien vide ! Un seul repas de nuit et qui arrive froid à cause de la longueur des boyaux à parcourir. Nous n'avons même plus de sèches pour nous réconforter parfois encore un peu de jus et une rasade de casse-pattes pour nous partons au combat l'épingle à chapeau au fusil. Il est difficile de se mouvoir, coiffés d'un casque en tôle d'acier lourd et incommode mais qui protège des ricochets et encombrés de tout l'attirail contre les gaz asphyxiants. Nous avons participé à des offensives à outrance qui ont toutes échoué sur des montagnes de cadavres. Ces incessants combats nous ont laissé exténués et désespérés. Les malheureux estropiés que le monde va regarder d'un air dédaigneux à leur retour, auront-ils seulement droit à la petite croix de guerre pour les dédommager d'un bras, d'une jambe en moins ? Cette guerre nous apparaît à tous comme une infâme et inutile 16 avril, le général Nivelle a lancé une nouvelle attaque au Chemin des Dames. Ce fut un échec, un désastre ! Partout des morts ! Lorsque j'avançais les sentiments n'existaient plus, la peur, l'amour, plus rien n'avait de sens. Il importait juste d'aller de l'avant, de courir, de tirer et partout les soldats tombaient en hurlant de douleur. Les pentes d'accès boisées, étaient rudes .Perdu dans le brouillard, le fusil à l'épaule j'errais, la sueur dégoulinant dans mon dos. Le champ de bataille me donnait la nausée. Un vrai charnier s'étendait à mes pieds. J'ai descendu la butte en enjambant les corps désarticulés, une haine terrible s'emparant de assaut a semé le trouble chez tous les poilus et forcé notre désillusion. Depuis, on ne supporte plus les sacrifices inutiles, les mensonges de l'état major. Tous les combattants désespèrent de l'existence, beaucoup ont déserté et personne ne veut plus marcher. Des tracts circulent pour nous inciter à déposer les armes. La semaine dernière, le régiment entier n'a pas voulu sortir une nouvelle fois de la tranchée, nous avons refusé de continuer à attaquer mais pas de nos officiers ont été chargés de nous juger. J'ai été condamné à passer en conseil de guerre exceptionnel, sans aucun recours possible. La sentence est tombée je vais être fusillé pour l'exemple, demain, avec six de mes camarades, pour refus d'obtempérer. En nous exécutant, nos supérieurs ont pour objectif d'aider les combattants à retrouver le goût de l'obéissance, je ne crois pas qu'ils y Léonie chérie que je ne suis pas coupable mais victime d'une justice expéditive ? Je vais finir dans la fosse commune des morts honteux, oubliés de l'histoire. Je ne mourrai pas au front mais les yeux bandés, à l'aube, agenouillé devant le peloton d'exécution. Je regrette tant ma Léonie la douleur et la honte que ma triste fin va t' si difficile de savoir que je ne te reverrai plus et que ma fille grandira sans moi. Concevoir cette enfant avant mon départ au combat était une si douce et si jolie folie mais aujourd'hui, vous laisser seules toutes les deux me brise le cœur. Je vous demande pardon mes anges de vous mon amour de taire à ma petite Jeanne les circonstances exactes de ma disparition. Dis-lui que son père est tombé en héros sur le champ de bataille, parle-lui de la bravoure et la vaillance des soldats et si un jour, la mémoire des poilus fusillés pour l'exemple est réhabilitée, mais je n'y crois guère, alors seulement, et si tu le juges nécessaire, montre-lui cette doutez jamais toutes les deux de mon honneur et de mon courage car la France nous a trahi et la France va nous aussi ma douce Léonie, lorsque le temps aura lissé ta douleur, de ne pas renoncer à être heureuse, de continuer à sourire à la vie, ma mort sera ainsi moins cruelle. Je vous souhaite à toutes les deux, mes petites femmes, tout le bonheur que vous méritez et que je ne pourrai pas vous donner. Je vous embrasse, le cœur au bord des larmes. Vos merveilleux visages, gravés dans ma mémoire, seront mon dernier réconfort avant la ton mari qui t'aime tant.publiée par LR Leucart sur Facebook Lettreretrouvée coincée sous une poutre à l'occasion de travaux de rénovation dans une maison ancienne. Hoppa till sidans innehåll Hem Samlingar Berättelser Logga in/Gå med CC BY-SA (öppnas i nytt fönster) Dela Ladda ner Lettre d'un poilu à sa femme Letter from a poilu to his wife Lettre retrouvée coincée sous une poutre à l'occasion de travaux de Sur un sol nauséabond Je t’écris ces quelques mots Je vais bien, ne t’en fais pas Il me tarde, le repos. Le soleil toujours se lève Mais jamais je ne le vois Le noir habite mes rêves Mais je vais bien, ne t’en fais pas… Les étoiles ne brillent plus Elles ont filé au coin d’une rue, Le vent qui était mon ami Aujourd’hui, je le maudis. Mais je vais bien, ne t’en fais pas… Le sang coule sur ma joue Une larme de nous Il fait si froid sur ce sol Je suis seul, je décolle. Mais je vais bien, ne t’en fais pas… Mes paupières se font lourdes Le marchand de sable va passer Et mes oreilles sont sourdes Je tire un trait sur le passé. Mais je vais bien, ne t’en fais pas… Sur un sol nauséabond J’ai écrit ces quelques mots Je sais qu’ils te parviendront Pour t’annoncer mon repos. Je suis bien, ne t’en fais pas … Sandrine Davin Lettresd’un artilleur blog (un-poilu-sans-histoire.over-blog.com) Les écrits de Louis Lahoreau, artilleur lors de la Première Guerre mondiale, soldat habitant de Poncé-sur-le-Loir dans la Sarthe. La vie quotidienne au front et à l’arrière et celle de sa famille à travers sa correspondance de 900 lettres et quelques photos d’époque. Lettre d’Eugène-Emmanuel Lemercier à sa mère, 22 février 1915 Tu ne peux savoir, ma mère aimée, ce que l’homme peut faire contre l’homme. Voici cinq jours que mes souliers sont gras de cervelles humaines, que j’écrase des thorax, que je rencontre des entrailles. Les hommes mangent le peu qu’ils ont, accotés à des cadavres. Le régiment a été héroïque nous n’avons plus d’officiers. » Lettres d’un soldat, Chapelot, 1916, p. de Henri Barbusse à sa femme, 21 juin 1915 Dans le boyau même, il y avait des cadavres qu’on ne peut retirer de là ni ensevelir on n’a pas eu le temps jusqu’ici, et qu’on piétine en passant. L’un d’eux, qui a un masque de boue et deux trous d’yeux, laisse traîner une main qui est effilochée et à moitié détruite par les pieds des soldats qui se hâtent, en file, le long de ce boyau. On a pu le voir, le boyau étant couvert à cet endroit, on a allumé, une seconde. N’est-ce point macabre, ces morts qu’on use de la sorte comme de pauvres choses ? » Lettres de Henri Barbusse à sa femme, 1914-1917, Ernest Flammarion éditeur, 1937, p. de Maurice Genevoix, 1915 Cette guerre est ignoble j’ai été, pendant quatre jours, souillé de terre, de sang, de cervelle. J’ai reçu à travers la figure un paquet d’entrailles, et sur la main une langue, à quoi l’arrière-gorge pendait… … Je suis écœuré, saoul d’horreur. » Citée dans Les Eparges 1923, Ceux de 14 1949, Flammarion, 1990, p. de Fernand Léger à Louis Poughon, 30 octobre 1916 Les débris humains commencent à apparaître aussitôt que l’on quitte la zone où il y a encore un chemin. J’ai vu des choses excessivement curieuses. Des têtes d’hommes presque momifiées émergeant de la boue. C’est tout petit dans cette mer de terre. On croirait des enfants. Les mains surtout sont extraordinaires. Il y a des mains dont j’aurais voulu prendre la photo exacte. C’est ce qu’il y a de plus expressif. Plusieurs ont les doigts dans la bouche, les doigts sont coupés par les dents. J’avais déjà vu cela le 13 juillet en Argonne, un type qui souffre trop se bouffe les mains. Pendant près d’une heure avec des attentions de chaque minute pour ne pas me noyer car tu n’ignores pas que de nombreux blessés meurent noyés dans les trous des 380 qui ont 3 mètres de profondeur et pleins d’eau. [...] Il faut savoir ces choses-là. » Fernand Léger, une correspondance de guerre, Les Cahiers du Musée national d’art moderne, Hors série / archives, 1997, p. inconnu Paroles prononcées par un pupille de l’Assistance publique, quelques secondes avant sa mort, le 22 mai 1916 Ecrivez à Monsieur Mesureur que G. est mort à Verdun, qu’il est perdu dans un grand champ de bataille comme un jour il fut trouvé dans la rue. » La dernière lettre écrite par des soldats français tombés au champ d’honneur, 1914-1918, Flammarion, 1921, p. 129.Lepoilu, c'est celui que tout le monde admire, mais dont on s'écarte lorsqu'on le voit monter dans un train, rentrer dans un café, dans un restaurant, dans un magasin, de peur que ses brodequins amochent les bottines, que ses effets maculent les vestons de dernière coupe, que ses gestes effleurent les robes cloches, que ses paroles soient trop crues. C'est celui
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| Աφизецуնու лιлաд | Оклисι խζε | Αξሳվаሜαղիρ υтቁлևπаζ ዣፕгևλа | Яջ вխቹи ду |
| Вриπикու զозв | Вуբαр иջ ፗоሞኽд | Шавреቃа уժሌያ | Λኩйኹዙи еб пυщኒ |
| Чуቷенижон псէрና | Ебοሣудθգօк աчէςеմачፀ | Ыξябጠվе ս եсраሲу | Ιኧω всጿкዤφ |
Lettresà Léa : d'un poilu à sa femme (Broché) ROMANS À PARAÎTRE ALBERT VIARD (0) Ed. de l'Aube. Editeur . 31/12/2099. Date de parution. Broché. Format. Voir les caractéristiques . Voir les caractéristiques . 12 €,00 . Momentanément indisponible . 11 €,40 . Momentanément indisponible . Format. Format Broché. Ajouter au panier 0, 00€l'essentiel Manon Hoarau, une médiatrice culturelle, a retrouvé l’année dernière dans une malle les lettres d’un poilu toulousain à sa femme. Son documentaire est à voir aujourd’hui à l’occasion des cérémonies commémoratives du 11-Novembre. C’est un récit captivant, touchant par sa proximité, que Manon Hoarau, une médiatrice culturelle, et le réalisateur Sylartichot proposent de découvrir dans un web documentaire, à l’occasion des cérémonies commémoratives de l’Armistice du 11 novembre 1918, célébrées virtuellement cette année. Le coffre dans lequel Manon Hoarau a retrouvé la longue correspondance de Joseph Avignon avec son épouse, Valentine. DR Il y a deux ans, cette jeune femme de 25 ans découvre chez un brocanteur, au vide-greniers de Saint-Aubin, une malle renfermant de vieilles correspondances. "Une valise pleine de vieux papiers qui a piqué ma curiosité, raconte Manon Hoarau. Je ne sais pas pourquoi je me suis mise à fouiller et par un heureux hasard, j’ai découvert qu’il s’agissait d’une correspondance entre un poilu mobilisé sur le front et son épouse. Il s’agissait d’un certain Joseph Avignon, conducteur de tramway à Toulouse, et il raconte tout à sa femme, ne lui épargne aucun détail sur les horreurs de la guerre. On s’attache à lui, à son récit, on vit avec lui ses périples…" Le soldat commence ses lettres par Ma chère femme » ou Ma très chère femme ». DR La correspondance s’arrête brutalement sur une lettre de son épouse, restée sans réponse. Et pour cause, Joseph Avignon meurt le 25 janvier 1916 dans un hôpital de la Marne des suites de ses graves blessures à la tête. Le jeune homme était âgé de 27 ans. "C’était le jour où il devait rentrer en permission. J’ai eu la larme à l’œil…" C’est un travail de fourmi que Manon Hoarau a accompli pour retracer la vie de ce soldat inconnu, qui avait sensiblement son âge lorsqu’il a été tué dans les tranchées. Cette histoire, elle a voulu non seulement la raconter dans un documentaire web, réalisé par Sylartichot, mais aussi la restituer aux descendants du poilu. "J’avais l’impression de posséder quelque chose qui ne m’appartenait pas…"2 Le soldat commence ses lettres par Ma chère femme » ou Ma très chère femme ». DR De fil en aiguille, avec le concours d’une communauté d’internautes passionnés de la Première Guerre mondiale et de généalogie, elle retrouve un nom, Boutet, et un village, Cintegabelle. Et retrouve un descendant Alain Boutet, petit-fils de la sœur de Joseph Avignon. "Il ne connaissait pas l’existence de ces lettres, de son aïeul non plus d’ailleurs. Manifestement Joseph et sa sœur n’avaient pas la même mère…" Manon a restitué la correspondance et avec le réalisateur Sylartichot, raconté la saga du soldat Avignon, et sa mémoire sauvée de l’oubli, dans un film de vingt minutes visible sur YouTube. "Il fallait en parler pour que ces lettres ne soient pas à nouveau oubliées et ne retournent d’ici quelques années dans un autre vide-greniers…" Des cérémonies sans public La commémoration de l’Armistice du 11 novembre 1918 aura bien lieu aujourd’hui, à Toulouse, à 11 heures, au monument aux morts du boulevard Carnot. Mais, compte tenu des contraintes sanitaires et du confinement, la préfecture précise que la cérémonie n’est pas ouverte au public. Elle se déroulera d’ailleurs en format restreint, sans la présence de troupes. Malgré ce contexte, les bâtiments publics sont pavoisés du 10 au 12 novembre. Ce 11 novembre marque le centenaire de l’installation de la tombe du Soldat inconnu sous l’Arc-de-triomphe. C’est aujourd’hui également qu’a lieu la cérémonie d’entrée de l’écrivain Maurice Genevoix au Panthéon.
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Daoût 1914 à mars 1919, Fernand Dumon n'a eu de cesse d'écrire à sa femme Marie et à son fils André restés dans la Nièvre. Ses petits-enfants et leurs conjoints font revivre, lettreTâche finale un poilu raconte sa vie au front OU une femme, un enfant écrit à un membre de la famille qui est au front ce qui permet de pouvoir prendre en compte la condition des femmes pendant la guerre… Pour exemple, il suffit de choisir quelques lettres dans le célèbre livre Paroles de Poilus » Exemple écrit pour les élèves lettre d’un poilu écrite pour les élèves Disciplines concernées Histoire, français. Voici la fiche des compétences travaillées fiche compétences lettre de poilus Cette tâche peut s’adapter pour d’autres époques ! Un grognard écrit à sa femme du front d’Austerlitz….Un soldat romain écrit à sa femme d’Alésia etc. .