đŻ Lettre De George Sand Ă Alfred De Musset Pdf
TéléchargerPDF Lire en ligne. La Véritable histoire de «Elle et Lui», récemment publiée par M. le vicomte de Spoelberch de Lovenjoul 1, a rouvert de la façon la plus curieuse, entre Alfred de Musset et George Sand, un débat qui ne sera pas décidément clos, ni l'équitable jugement prononcé, avant la mise au plein jour des lettres échangées par ces amants illustres.
âLot de 95 albums de disques 33 tours avec des enregistrements de piĂšces de théùtre extraits et autres oeuvres littĂ©raires, du moyen-Ăąge, XVIe, XVIIe, XVIIIe, XIX et XXe siĂšcles. Liste des albums de disques contenus dans cet ensemble, gĂ©nĂ©ralement Ă©ditĂ©s par l'EncyclopĂ©die Sonore Hachette, sauf mention William Shakespeare - drames et tragĂ©dies romaines ; comĂ©dies ; tragĂ©dies ; la tragĂ©die du roi Richard II , par le ; 400e anniversaires de la naissance de William Shakespeare l'avant-scĂšne théùtre ; Daniel Sorano Shylock ou le marchand de Venise disques AdĂšs ; compte des mille et une nuits ; le roman de renart, par Bourvil Emidisc ; la chanson de Roland ; le roman de renard par D. Sorano, Georges Wilson, etc. ; Chartres Decca ; François Villon par Serge Reggiani et Pierre de Ronsard par AndrĂ© Reybaz disques AdĂšs ; François Villon, poĂšmes dits par Alain Cuny disque Festival ; Rabelais, extraits de Gargantua et Pantagruel , Montaigne, Les Essais extraits ; PoĂštes du XVIe siĂšcle anthologie sonore de la PlĂ©iade ; Rabelais, les mirifiques aventures de Grangousier, Gargantua et Pantagruel, par Jacques Fabbri, Michel Galabru et Claude Pieplu Ă©ditions Lucien AdĂšs ; CervantĂšs, les aventures de Don Quichotte de la Manche, par GĂ©rard Philipe et Jacques Fabbri Petit MĂ©nestrel ; Blaise Pascal, pensĂ©es dites par Pierre Fresnay Festival ; Visages de Pascal ; Madame de SĂ©vignĂ©, ses plus belles lettres VĂ©ga ; le monde musical de Racine ; Corneille, Cinna disques PlĂ©iade ; Rodogune SSB sĂ©lections sonores Bordas ; NicomĂšde SSB ; Racine, Les Plaideurs ; La Fontaine, Fables Choisies mises en vers, premier fablier + deuxiĂšme fablier + troisiĂšme fablier ; Visages de La Fontaine, par les comĂ©diens du théùtre national populaire ; Racine, Les Plaideurs ; Racine, Esther ; MoliĂšre, Le mĂ©decin malgrĂ© lui, par Fernandel Decca ; Dom Juan, par la ComĂ©die-Française , Georges DescriĂšres et Jacques Charon EMI ; Georges Dandin AdĂšs ; l'Ă©tourdi ou les contre-temps Lumen ; le mĂ©decin malgrĂ© lui, par la ComĂ©die-Française la voix de son maĂźtre ; aimer MoliĂšre, par la ComĂ©die-Française EMI ; MoliĂšre en 1930, par la ComĂ©die-Française EMI ; le malade imaginaire, par la ComĂ©die-Française EMI ; les prĂ©cieuses ridicules ; le mĂ©decin malgrĂ© lui SSB ; les prĂ©cieuses ridicules SSB ; Rousseau, Les Confessions, par Pierre Fresnay ; Goethe, Werther ; Voltaire, Extraits ; Marivaux, les fausses confidences pat Madeleine Renaud et Barrault ; Diderot, le neveu de Rameau, par Pierre Fresnay l'Avant-ScĂšne ; Lesage, scĂšnes de la vie de Gil Blas ; Musset, les caprices de Marianne SSB ; théùtre romantique ; Lamartine, textes rĂ©unis ; Musset, Pages choisies PoĂ©sies + comĂ©dies et proverbes + confession d'un enfant du siĂšcle ; GĂ©rard Philipe joue Musset extraits - disques AdĂšs ; Ămile Zola, pages choisies ; Alfred de Vigny, pages choisies ; Victor Hugo, pages choisies ; Hernani SSB ; Ecce Homo ; Les pauvres gens disques PlĂ©iade ; Hugo, Pauca Meae ; Les MisĂ©rables Petit MĂ©nestrel ; Chateaubriand tĂ©moin de l'histoire, textes rĂ©unis ; Flaubert, Madame Bovary PlĂ©iade ; Rimbaud ; Baudelaire ; Verlaine Rimbaud AdĂšs ; MĂ©rimĂ©e, Colomba ; Hector Malot, Sans famille Philips ; ThĂ©ophile Gautier, le capitaine Fracasse ; ScĂšnes de la vie de Pasteur ; George Sand, La mare au diable ; Maupassant, Le parapluie ; Flaubert, un coeur simple ; Anatole France, Pages choisies ; Mussy, vigny , par Michel Vitold et Francis Huster AdĂšs ; Charles Baudelaire, GĂ©rard de Nerval, dits par Jean Desailly et jean Vilar AdĂšs ; Paul ValĂ©ry, StĂ©phane MallarmĂ©, dits par Jean Vilar et Pierre Bertin AdĂšs ; Hugo dit par Georges Wilson et Lamartine dit par Jean Topart AdĂšs ; Les cinq sous de LavarĂšde Musidisc ; Walter Scott, IvanhoĂ© ; Visages de MĂ©rimĂ©e ; Proust, pages choisies ; Saint-ExupĂ©ry, pages choisies ; Le Petit Prince avec Trintignant, Grand prix Charles Cros 1971 - Philips ; Charles PĂ©guy, textes choisis AdĂšs ; Romain Rolland, Pages choisies ; Paul Claudel, pages choisies ; Roger Martin du Gard, Pages choisies ; Paul ValĂ©ry, Pages choisies ; Charles PĂ©guy, Pages choisies ; Rosny, La Guerre du Feu ; Le Petit Prince par GĂ©rard Philippe, Disques Festival ; Saint-ExupĂ©ry Disques Festival, Grand prix du disque Charles Cros 1955 ; Charles PĂ©guy, cinq priĂšres dans la cathĂ©drale de Chartres Grand Prix charles Cros 1962 ; Proust, Une soirĂ©e dans le monde Decca â â95 albums 33 tours des annĂ©es 1955 Ă 1980s, rĂ©partis en 9 boĂźtiers Ă disques de 34x34x5,5 cm chacun. Liste des albums de disques contenus dans cet ensemble, gĂ©nĂ©ralement Ă©ditĂ©s par l'EncyclopĂ©die Sonore Hachette, sauf mention William Shakespeare - drames et tragĂ©dies romaines ; comĂ©dies ; tragĂ©dies ; la tragĂ©die du roi Richard II , par le ; 400e anniversaires de la naissance de William Shakespeare l'avant-scĂšne théùtre ; Daniel Sorano Shylock ou le marchand de Venise disques AdĂšs ; compte des mille et une nuits ; le roman de renart, par Bourvil Emidisc ; la chanson de Roland ; le roman de renard par D. Sorano, Georges Wilson, etc. ; Chartres Decca ; François Villon par Serge Reggiani et Pierre de Ronsard par AndrĂ© Reybaz disques AdĂšs ; François Villon, poĂšmes dits par Alain Cuny disque Festival ; Rabelais, extraits de Gargantua et Pantagruel , Montaigne, Les Essais extraits ; PoĂštes du XVIe siĂšcle anthologie sonore de la PlĂ©iade ; Rabelais, les mirifiques aventures de Grangousier, Gargantua et Pantagruel, par Jacques Fabbri, Michel Galabru et Claude Pieplu Ă©ditions Lucien AdĂšs ; CervantĂšs, les aventures de Don Quichotte de la Manche, par GĂ©rard Philipe et Jacques Fabbri Petit MĂ©nestrel ; Blaise Pascal, pensĂ©es dites par Pierre Fresnay Festival ; Visages de Pascal ; Madame de SĂ©vignĂ©, ses plus belles lettres VĂ©ga ; le monde musical de Racine ; Corneille, Cinna disques PlĂ©iade ; Rodogune SSB sĂ©lections sonores Bordas ; NicomĂšde SSB ; Racine, Les Plaideurs ; La Fontaine, Fables Choisies mises en vers, premier fablier + deuxiĂšme fablier + troisiĂšme fablier ; Visages de La Fontaine, par les comĂ©diens du théùtre national populaire ; Racine, Les Plaideurs ; Racine, Esther ; MoliĂšre, Le mĂ©decin malgrĂ© lui, par Fernandel Decca ; Dom Juan, par la ComĂ©die-Française , Georges DescriĂšres et Jacques Charon EMI ; Georges Dandin AdĂšs ; l'Ă©tourdi ou les contre-temps Lumen ; le mĂ©decin malgrĂ© lui, par la ComĂ©die-Française la voix de son maĂźtre ; aimer MoliĂšre, par la ComĂ©die-Française EMI ; MoliĂšre en 1930, par la ComĂ©die-Française EMI ; le malade imaginaire, par la ComĂ©die-Française EMI ; les prĂ©cieuses ridicules ; le mĂ©decin malgrĂ© lui SSB ; les prĂ©cieuses ridicules SSB ; Rousseau, Les Confessions, par Pierre Fresnay ; Goethe, Werther ; Voltaire, Extraits ; Marivaux, les fausses confidences pat Madeleine Renaud et Barrault ; Diderot, le neveu de Rameau, par Pierre Fresnay l'Avant-ScĂšne ; Lesage, scĂšnes de la vie de Gil Blas ; Musset, les caprices de Marianne SSB ; théùtre romantique ; Lamartine, textes rĂ©unis ; Musset, Pages choisies PoĂ©sies + comĂ©dies et proverbes + confession d'un enfant du siĂšcle ; GĂ©rard Philipe joue Musset extraits - disques AdĂšs ; Ămile Zola, pages choisies ; Alfred de Vigny, pages choisies ; Victor Hugo, pages choisies ; Hernani SSB ; Ecce Homo ; Les pauvres gens disques PlĂ©iade ; Hugo, Pauca Meae ; Les MisĂ©rables Petit MĂ©nestrel ; Chateaubriand tĂ©moin de l'histoire, textes rĂ©unis ; Flaubert, Madame Bovary PlĂ©iade ; Rimbaud ; Baudelaire ; Verlaine Rimbaud AdĂšs ; MĂ©rimĂ©e, Colomba ; Hector Malot, Sans famille Philips ; ThĂ©ophile Gautier, le capitaine Fracasse ; ScĂšnes de la vie de Pasteur ; George Sand, La mare au diable ; Maupassant, Le parapluie ; Flaubert, un coeur simple ; Anatole France, Pages choisies ; Mussy, vigny , par Michel Vitold et Francis Huster AdĂšs ; Charles Baudelaire, GĂ©rard de Nerval, dits par Jean Desailly et jean Vilar AdĂšs ; Paul ValĂ©ry, StĂ©phane MallarmĂ©, dits par Jean Vilar et Pierre Bertin AdĂšs ; Hugo dit par Georges Wilson et Lamartine dit par Jean Topart AdĂšs ; Les cinq sous de LavarĂšde Musidisc ; Walter Scott, IvanhoĂ© ; Visages de MĂ©rimĂ©e ; Proust, pages choisies ; Saint-ExupĂ©ry, pages choisies ; Le Petit Prince avec Trintignant, Grand prix Charles Cros 1971 - Philips ; Charles PĂ©guy, textes choisis AdĂšs ; Romain Rolland, Pages choisies ; Paul Claudel, pages choisies ; Roger Martin du Gard, Pages choisies ; Paul ValĂ©ry, Pages choisies ; Charles PĂ©guy, Pages choisies ; Rosny, La Guerre du Feu ; Le Petit Prince par GĂ©rard Philippe, Disques Festival ; Saint-ExupĂ©ry Disques Festival, Grand prix du disque Charles Cros 1955 ; Charles PĂ©guy, cinq priĂšres dans la cathĂ©drale de Chartres Grand Prix charles Cros 1962 ; Proust, Une soirĂ©e dans le monde Decca â âEtat trĂšs satisfaisant des mentions d'ex libris ms. sur certains albums, bon Ă©tat par ailleurs. Prix pour l'ensemble. Un ensemble peu courant, avec des interprĂ©tations notamment par la ComĂ©die Française ou le Théùtre National Populaire Au total, 18 albums relatifs au moyen-Ăąge et au XVIe, 25 relatifs au XVIIe, 6 au XVIIIe, 32 au XIXe et 14 au XXe. Poids total de 33 Kgâ
1 Lettre Ă George Sand de juillet 1833, Correspondance dâAlfred de Musset (1827-1839), Ă©d. Roger Pierrot, Marie Cordrocâh et LoĂŻc Chotard, PUF, 1985, p. 69 ; ouvrage dĂ©sormais dĂ©signĂ© par lâabrĂ©via-tion Corr. 2. « La Nuit de dĂ©cembre », PoĂ©sies complĂštes, Ă©d. Frank Lestringant, Le Livre de Poche, 2006, p. 419. Toutes les
Actif Inscription Jul 2007 Messages 1532 Localisation Planete Terre.. 4em arrondissement.. 2em tour a gauche. voici une lettre que George Sand a envoyĂ©e a Alfred de Musset je suis trĂšs Ă©mue de vous dire que j'ai bien compris l'autre soir que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit lĂ une preuve que je puisse ĂȘtre aimĂ©e par vous. je suis prĂȘte Ă montrer mon affection toute dĂ©sintĂ©ressĂ©e et sans cal- cul, et si vous voulez me voir aussi vous dĂ©voiler sans artifice mon Ăąme toute nue, venez me faire une visite. nous causerons en amis, franchement. je vous prouverai que je suis la femme sincĂšre, capable de vous offrir l'affection la plus profonde comme la plus Ă©troite en amitiĂ©, en un mot la meilleur preuve que vous puissiez rĂȘver, puisque votre Ăąme est libre. pensez que la solitude ou j'ha- bite est trĂšs longue, bien dure et souvent difficile. ainsi, en y songeant j'ai l'Ăąme grosse. accourez donc vite et venez me la faire oublier par l'amour ou je veux me mettre. Musset s'empressa de rĂ©pondre quand je mets Ă vos pieds un Ă©ternel hommage, voulez vous qu'un instant je change de visage ? vous avez capturĂ© les sentiments d'un cĆur que pour vous adorer forma le crĂ©ateur. je vous chĂ©ris, amour, et ma plume en dĂ©lire couche sur le papier ce que je n'ose dire. avec soin de mes vers lisez les premiers mots vous saurez quel remĂšde apporter Ă mes maux Romantique n'est ce pas? Maintenant relis la lettre de Sand une ligne sur deux...et les premiers mots de chaque ligne de celle de Musset tout ceci est authentique, comme quoi ils se marraient bien au XIX Ăšme siĂšcle!! ConfirmĂ© Inscription Apr 2007 Messages 683 Localisation Dans un cĂ©notaphe Pourquoi se parlent-ils avec des messages codĂ©s? En rĂ©alitĂ©, le niveau de cryptage est bas ce qui montre que mĂȘme si on interceptait 'par satellitetong' leurs lettres, on va pas les comprendre. ça peut rĂ©vĂ©ler que cette technique etait une ingeniositĂ© au top de l'intelligence, c'est facile de s'apercevoir qu'en sautant une ligne, le message devient une connerie. J'ai pensĂ© une fois Ă une technique rĂ©cente de communication discrete, eh bien, qqn ecrit un message avec des fautes d'orthographes, les lettres qui manquent constitueront un message plus ingenieux. Comment Actif Inscription Jul 2007 Messages 1532 Localisation Planete Terre.. 4em arrondissement.. 2em tour a gauche. we je peux imaginer a quel point on se prenais pour des genies de cryptages rien que pcq on peut ecrire des msg codes com celui la! mais loin de toute critiques de la technique.. je trouve que c tres bien ecrit, et tre drole mm. pour ta techniq de cryptage.. elle sera pas difficile de a dechifrer sauf que la run in hole stucks there. and it is what hey ultra v un truc de fou vient de marriver. jetais en train decrire ce poste et voila que 3inaya ghfet pr un instant, je rentre deja dans un cycle de someil, je commence mm a rever, le plus marrant c que jai continu a ecrire.. je sais mm pas combien de temps je suis rester dans cet etat.. mais c la 1ere fois que ca marrive! aya bnsoiree nnes lkol jen peut pli bye Comment Actif Inscription Oct 2005 Messages 1916 Localisation Lyon;Tunis .... hi!!! bons les gars je trouve que le poĂ©me est trĂ©s jolie mais je pense pas que le codage sois rĂ©ellement eux qu'ils l'ont fais!!!vous etes bien sures que c'est voulu?!! EN TOUT CAS G BIEN RIGOLĂ©e!!!tong ps si c faux les pauvres ils doivent se retournĂ©s ds leurs tombes!!! Comment Nouveau Inscription Oct 2007 Messages 40 Localisation Garges les Gonesse Ah l'humeur grivois de nos amiEs gaulois me fera toujours aussi dĂ©lirer! Comment FidĂšle Inscription Aug 2007 Messages 5137 Localisation Bonheurland Si, c'est vĂ©ridique, on a appris ces lettres quand j'Ă©tais au collĂšge avec le prof de français ! Comment Actif Inscription Oct 2007 Messages 1256 Localisation Tunis EnvoyĂ© par Douce Voir le message Si, c'est vĂ©ridique, on a appris ces lettres quand j'Ă©tais au collĂšge avec le prof de français ! eh bien oui les deux lettres appartenaient bel et bien aux deux poĂštes citĂ©s ,connus par leurs folles amours Ils n'avaient pas seulement ces deux lettres "Ă©rotiques Ă leur actif" beaucoup d'autres lettres sont listĂ©es je continue avec la reponse de G sand Ă la question de Musset "quand voulez vous que je couche avec vous? Cette insigne faveur que votre coeur rĂ©clame Nuit Ă ma renommĂ©e et rĂ©pugne Ă mon Ăąme. littĂ©rairement votre! Comment Actif Inscription Nov 2006 Messages 2298 Localisation chebba ya 3omri Comment Nouveau Inscription Oct 2007 Messages 27 bon c particulier mĂ© d'ab c toi qui l'a Ă©crit ou tu la trouver qque part??? ÙŰÙ ÙÙÙ
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Lettred'amour de George Sand Ă Alfred de Musset. Je suis trĂšs Ă©mue de vous dire que j'ai. bien compris l'autre soir que vous aviez. toujours une envie folle de me faire. danser. Je garde le souvenir de votre. baiser et je voudrais bien que ce soit. lĂ
UNE VISITE AU DOCTEUR PAGELLO LA DĂCLARATION DâAMOUR DE GEORGE SAND Faudra-t-il nous rĂ©signer Ă nâavoir que la Confession dâun enfant du siĂšcle et les trop discrĂštes expansions de LĂ©lia ? Continuera-t-on Ă dĂ©rober Ă notre curiositĂ© si fortement excitĂ©e cette correspondance des deux grands amoureux, dont lâun des deux au moins fut emportĂ© dans le tourbillon de folie â jusquâĂ la mort ? Et cependant, ne lâa-t-on pas, depuis quelques annĂ©es, tant Ă©miettĂ©e par menus fragments quâil nâest plus de mystĂšre que pour les profanes ? Au surplus, Ă dĂ©faut des confidences de Lui et des rĂ©vĂ©lations dâElle, nâavons-nous pas la confession, nous devrions dire la dĂ©position dâun tĂ©moin, un tĂ©moin que les circonstances ont fait tout Ă coup passer du rĂŽle de comparse Ă celui de premier sujet ? Ă notre sollicitation, le docteur Pagello, qui avait jusquâalors gardĂ© un silence obstinĂ©, sâest dĂ©parti de cette rĂ©serve dont nul ne lâavait pu faire sortir jusquâĂ ces derniers temps. Il a consenti Ă parler. AprĂšs avoir fait connaĂźtre dans quelles circonstances[1] Ă©tait nĂ©e la liaison qui lâillustra et dont tout fier il se montre, il est allĂ© plus avant dans la voie des aveux il a tenu Ă conter lui-mĂȘme sa bonne fortune, et câest avec empressement quâil nous a fait accueil, il y a quelques semaines, quand nous nous sommes rendu Ă Bellune et que nous sommes allĂ© frapper Ă la porte de la maison mĂȘme quâhabite avec sa famille le docteur Pietro Pagello. Nous tenions Ă voir de prĂšs le hĂ©ros de lâaventure dont nous avions contĂ© les Ă©pisodes, et, aprĂšs avoir reçu lâassurance que notre visite serait accueillie sans dĂ©plaisir, nous nous sommes fait prĂ©senter au vĂ©nĂ©rable octogĂ©naire. Câest M. le docteur Just Pagello, mĂ©decin en chef de lâhĂŽpital civil de Bellune, qui a bien voulu nous servir dâinterprĂšte en la circonstance. Notre tĂąche Ă©tait particuliĂšrement dĂ©licate nous ne parlions pas lâitalien, et le docteur Pietro Pagello avait grande peine Ă comprendre le français. Heureusement son fils, le docteur Just Pagello, secondĂ© par Mme Just Pagello, qui a Ă©tĂ©, en la circonstance, dâune amabilitĂ© et dâune bonne grĂące toutes françaises, nous est venu en aide et nous a tirĂ© dâembarras. Il fut tout de suite entendu que nous Ă©tablirions une liste de questions qui seraient transmises par M. Pagello fils Ă son pĂšre dans leur traduction italienne. Le vieillard rĂ©pondrait dans sa langue, et ses rĂ©ponses devaient ĂȘtre Ă leur tour traduites en français Ă notre intention par M. le docteur Just Pagello. AprĂšs un moment dâattente dans un salon coquettement meublĂ©, M. le docteur Just Pagello vient nous prĂ©venir que son pĂšre nous expecte ». Notre connaissance, si imparfaite quâelle soit, de la langue latine, un peu oubliĂ©e, nous permet de comprendre cette expression qui, de prime abord, nous avait surpris. Deux ou trois marches gravies, et nous nous trouvons de plain-pied, aprĂšs avoir traversĂ© une petite chambre oĂč rien ne retient nos regards, dans le cabinet de travail du vieillard. Il est tout lĂ -bas, blotti dans un des coins les plus reculĂ©s de la piĂšce, enfoncĂ© dans un fauteuil sans style, dâoĂč il se soulĂšve Ă notre approche. De haute stature, mais voĂ»tĂ©e par les ans, le docteur Pietro Pagello a conservĂ© une verdeur qui nâaccuse pas son Ăąge. Mais on a peine Ă Ă©voquer, devant ce masque sĂ©nile, le brillant cavalier des temps romantiques et romanesques. Câest avec une vĂ©ritable effusion que nous accueille M. Pietro Pagello, qui parait flattĂ©, malgrĂ© tout, de la recherche dont il est lâobjet. Comme nous balbutions un remerciement, M. Pagello fils nous prĂ©vient que son pĂšre est tout Ă fait sourd, et quâil sera prĂ©fĂ©rable, comme il nous lâa proposĂ©, de sâen tenir Ă une conversation par Ă©crit. Nous acceptons ce mode dâinterview, dont la nouveautĂ© nâest pas pour nous dĂ©plaire, et, assis Ă la table quâon nous dĂ©signe, nous Ă©tablissons notre questionnaire. Ce qui nous prĂ©occupe avant tout, câest de connaitre lâimpression de M. Pagello sur lâarticle que nous avons publiĂ© dans la Revue hebdomadaire un mois auparavant. Avons-nous bien interprĂ©tĂ© la pensĂ©e de celui qui nous a fait lâhonneur dâune lecture que nous avons sue trĂšs attentive ? Nous cĂ©dons la parole Ă M. Pagello Câest un Ă©crit dâhonnĂȘte homme trĂšs proche de la vĂ©ritĂ©, et que jâai trouvĂ© pourvu dâune bienveillance dont je tiens Ă vous remercier mais certains dĂ©tails vous ont Ă©chappĂ©, et on ne saurait vous en vouloir, puisque vous ne les connaissez pas. Je vais donc, selon votre dĂ©sir, complĂ©ter les renseignements que vous sollicitez. Mais ma mĂ©moire, toute fidĂšle quâelle soit, me servira peut-ĂȘtre mal ; câest si loin, tout cela ! Vous voudrez bien excuser Ă ses dĂ©faillances. On a dit que jâavais conseillĂ© le retour en France dâAlfred de Musset pour rester seul auprĂšs de la Sand le docteur Pagello ne parle pas en dâautres termes de Mme Sand ; mais hĂątons-nous de dire que cette expression nâa dans sa bouche aucun caractĂšre injurieux. Câest une erreur absolue. Câest Alfred de Musset qui voulut, malgrĂ© mes conseils, joints aux priĂšres de George Sand, sâembarquer pour la France, encore incomplĂštement remis et Ă peine convalescent dâune maladie Ă laquelle il avait failli succomber. Cette maladie avait Ă©tĂ© des plus sĂ©rieuses ; vous en jugerez quand vous saurez que câĂ©tait une typhoĂŻdette sic, compliquĂ©e de dĂ©lire alcoolique. Alfred de Musset, dâaprĂšs moi, nâĂ©tait pas un Ă©pileptique, ainsi que certains lâont insinuĂ© ; les crises quâil avait Ă©taient des crises dâalcoolisme aigu ; câĂ©tait un fort buveur, et, comme il avait un systĂšme nerveux trĂšs surmenĂ©, lâusage des boissons spiritueuses a achevĂ© de le dĂ©traquer⊠Quelle a Ă©tĂ© notre existence commune, Ă la Sand et Ă moi, aprĂšs le dĂ©part de Musset, je vais essayer de vous le dire. Nous avons quittĂ© presque tout de suite lâhĂŽtel Danieli pour prendre un appartement Ă San Fantino, au centre de Venise, oĂč nous installĂąmes notre mĂ©nage. Mon frĂšre Robert, qui est mort il y a six ans, en 1890, habitait sous le mĂȘme toit que nous. Il ne comprenait pas, lui qui ne cĂ©dait pas facilement aux emportements de la passion, comment jâavais pu mâĂ©prendre de la Sand, peu sĂ©duisante Ă son grĂ© ; il faut vous dire que George Sand Ă©tait trĂšs amaigrie Ă cette Ă©poque. DĂšs que mon oncle connut ma liaison, il interdit Ă mon frĂšre de rester plus longtemps avec nous. Et pourtant notre vie ne se passait pas quâen plaisirs. George Sand travaillait, et travaillait beaucoup. Elle ne se permettait quâune distraction, câĂ©tait la cigarette ; encore Ă©crivait-elle tout en fumant. Elle fumait du tabac oriental et aimait Ă rouler elle-mĂȘme ses cigarettes et les miennes. Peut-ĂȘtre Ă©tait-ce pour elle une source dâinspiration, car elle sâinterrompait pour suivre les spirales de la fumĂ©e, noyĂ©e dans sa rĂȘverie. Câest pendant son sĂ©jour Ă Venise quâelle a composĂ©, sur cette table de jeu Ă laquelle je suis appuyĂ© en ce moment, ses Lettres dâun voyageur, et aussi son roman de Jacques. Je lui ai Ă©tĂ© dans la circonstance dâun faible secours, et ma collaboration sâest bornĂ©e Ă peu de chose ; je lui ai fourni quelques renseignements sur lâhistoire de Venise, sur les mĆurs du pays, et je lâai souvent accompagnĂ©e dans les cabinets de lecture et Ă la bibliothĂšque Marciana. Elle possĂ©dait bien notre langue, mais pas assez pour Ă©crire dans des revues italiennes ; de fait, elle nâa jamais songĂ© Ă y Ă©crire. Elle avait assez Ă faire Ă composer sa copie » pour la Revue des Deux Mondes, car rĂ©guliĂšrement elle envoyait ses feuillets Ă M. Buloz. Elle travaillait six Ă huit heures de suite, de prĂ©fĂ©rence dans la soirĂ©e ; le plus souvent, le travail se prolongeait assez avant dans la nuit ; elle Ă©crivait sans sâarrĂȘter et sans faire de ratures. Les traits dominants du caractĂšre de George Sand Ă©taient la patience et la douceur, une douceur inaltĂ©rable ; elle ne se fĂąchait jamais et se montrait toujours satisfaite de son sort⊠Quand nous ne mangions pas au dehors, elle prĂ©parait elle-mĂȘme les repas. CâĂ©tait dâailleurs une cuisiniĂšre Ă©mĂ©rite, qui excellait dans la confection des sauces ; elle aimait beaucoup le poisson ; aussi Ă©tait-ce un plat qui figurait souvent sur notre table. Elle digĂ©rait, au reste, trĂšs bien toutes sortes dâaliments, nâĂ©tant jamais malade, sauf des gastralgies sans gravitĂ© ; je nâai pas eu Ă lui prescrire de mĂ©dicaments. Je ne dois pas oublier de vous faire connaĂźtre un talent particulier de George Sand elle dessinait admirablement, mais câĂ©tait surtout dans la charge quâelle se plaisait. Ses caricatures Ă©taient des plus drolatiques ; elle vous croquait une personne en deux coups de crayon, alors mĂȘme quâelle ne lâavait vue quâune seule fois. Ma fille aĂźnĂ©e a gardĂ© quelques-uns de ces dessins quâelle pourra vous montrer⊠George Sand buvait beaucoup de thĂ© pour sâexciter, au travail⊠» Ce disant, le vieillard se penche vers une armoire vitrĂ©e, Ă laquelle son fauteuil se trouve adossĂ©, en retire une tasse Ă larges bords, de contours Ă©lĂ©gants, munie de sa soucoupe, dâune profondeur inusitĂ©e. Cette tasse prĂ©sente cette particularitĂ© quâelle semble ĂȘtre dâĂ©tain fin, alors quâau toucher il est aisĂ© de reconnaĂźtre que la matiĂšre qui la constitue est une poterie vernissĂ©e, une de ces terres Ă reflets stannifĂšres comme on en fabrique, nous a-t-on assurĂ© depuis, dans les environs de Venise. AprĂšs lâavoir considĂ©rĂ©e avec attention, nous la restituons Ă M. Pagello, qui nous prie de la conserver, en souvenir de notre entrevue. De tout le service, il ne me reste plus que quatre tasses », nous dit le vieillard, qui veut sans doute nous tĂ©moigner de la sorte quelle valeur il attache Ă son cadeau ; nous lâen remercions dâautant plus vivement et le prions, pour mettre le comble Ă sa gracieusetĂ©, dâaccompagner son don de quelques lignes qui lui serviront comme de certificat dâorigine. Dâune Ă©criture un peu tremblĂ©e, le docteur Pagello trace ces caractĂšres Allâ Egregio Dr CabanĂšs, In renovia della visita che mi pouste oggi, Ă Belluno, si offro questa tassa, della quale molte volte la Sand ha forbitto il the quando abitava con me a Venezia Belluna, 4 7bre 1896. Pietro Pagello. » Ce quâil est aisĂ© de traduire En souvenir de la visite que vous mâavez faite ici, Ă Bellune, je vous offre cette tasse, dans laquelle bien des fois la Sand a bu le thĂ©, quand elle habitait avec moi Ă Venise. Bellune, 4 septembre 1896. Pietro Pagello. » Mais reprenons le rĂ©cit de M. Pagello. En quittant Venise, poursuit notre interlocuteur, George Sand et moi sommes allĂ©s Ă VĂ©rone, puis au lac de Garde, Ă Milan, et de lĂ Ă GenĂšve. Nous sommes restĂ©s trĂšs peu de temps en ces divers endroits, et nous sommes arrivĂ©s dans la capitale dans les premiers jours du mois dâaoĂ»t. Nous nous sommes sĂ©parĂ©s dĂšs notre arrivĂ©e. Je nâai voulu, sous aucun prĂ©texte, accepter lâhospitalitĂ© qui mâĂ©tait offerte. Jâai peu frĂ©quentĂ© le monde littĂ©raire durant mon court sĂ©jour Ă Paris. En fait de gens de lettres, je ne me rappelle avoir vu que Gustave Planche et Buloz ; vous ĂȘtes surpris que je ne me sois pas rencontrĂ© avec dâautres Ă©crivains ? Mais câĂ©tait la saison des vacances, et ils Ă©taient Ă peu prĂšs tous Ă la campagne. Quant Ă Musset, je lui ai rendu plusieurs fois visite ; jâen ai toujours reçu un accueil des plus courtois, mais dĂ©pourvu de toute expansion cordiale. Je nâai conservĂ© de rapports quâavec un Français, un ami de Musset, M. Alfred Tattet, un original sâil en fut, trĂšs amateur de vin de Chypre, dont il se faisait tous les ans envoyer dâItalie un tonnelet ; enfin un bon vivant, comme vous dites en France. Nous avons Ă©changĂ© pas mal de lettres, mais je ne sais dans quel coin elles peuvent se trouver aujourdâhui, jâignore si je les ai mĂȘme conservĂ©es. Jâhabitai Ă Paris, rue des Petits-Augustins, Ă lâhĂŽtel dâOrlĂ©ans. Je passais mes matinĂ©es dans les hĂŽpitaux. Jâai suivi les services de Lisfranc, dâAmussat, de Broussais, qui avait Ă lâĂ©poque une vogue extraordinaire. Jâai Ă peine vu Mme Sand ; elle mâavait fait inviter par le prĂ©cepteur de ses enfants, M. Boucoiran, Ă aller passer quelques jours Ă Nohant. Jâai refusĂ© lâinvitation et jâai prĂ©fĂ©rĂ© regagner lâItalie. Depuis mon retour dans ce pays, je nâai plus reçu la moindre nouvelle de la Sand. JâĂ©tais au courant de ses succĂšs littĂ©raires par les journaux, et câĂ©tait tout⊠Jâai appris sa mort tout Ă fait par hasard, mais je nâen ai pas Ă©tĂ© directement avisé⊠» JâĂ©tais adolescent, nous dit Ă son tour, intervenant dans la conversation, M. le docteur Pagello fils, lorsque les journaux firent connaitre la mort de la Sand. Je me souviens trĂšs bien que mon pĂšre accomplit, comme Ă son ordinaire, les devoirs de sa profession et quâil accueillit la nouvelle avec la plus complĂšte indiffĂ©rence. Il parla en famille de cette femme comme sâil lâeĂ»t Ă peine connue un demi-siĂšcle sâĂ©tait Ă©coulĂ© sans une lettre, sans un salut. Ce fut lâassurance de la mort dâune bohĂ©mienne sic, que mon pĂšre, au sein de sa famille, recordait câest-Ă -dire dont mon pĂšre Ă©voquait le souvenir⊠Le passĂ© Ă©tait mort, bien avant la mort de la Sand ! Tenez, laissons cela et quittons ce sujet de conversation. Voulez-vous que je fasse passer sous vos yeux les quelques objets de curiositĂ© que nous possĂ©dons⊠Avant de quitter cette piĂšce, il faut que je vous montre un objet qui a un caractĂšre, comment dirais-je ? historique. Câest une tasse en porcelaine de SĂšvres, qui a une origine assez curieuse et que je veux vous conter. Le prince de Rohan campait avec les Autrichiens dans une propriĂ©tĂ© de mon grand-pĂšre, Ă deux milles de Castelfranco. Survient MassĂ©na avec ses troupes. Les Autrichiens nâeurent que le temps de battre en retraite, sans pouvoir enlever les campements. Le lendemain, un paysan au service de mon grand-pĂšre lui rapportait la tasse que voici, quâil avait trouvĂ©e sous la tente du prince, et qui contenait encore des dĂ©bris du chocolat que le seigneur français Ă©tait en train de prendre au moment oĂč il avait Ă©tĂ© surpris par les troupes de MassĂ©na. Les tableaux que vous voyez lĂ ont aussi leur prix voici un tableau de Tempesta, deux aquarelles de Bisson, une tĂȘte de Schidone. Le reste ne vaut pas une mention. Ă ce propos, je voudrais bien que vous mâaidiez Ă dĂ©truire une lĂ©gende Dans une des lettres de G. Sand Ă Alfred de Musset, quâa publiĂ©es la Revue de Paris, la romanciĂšre prĂ©tend quâelle avait soumis Ă un expert les tableaux que mon pĂšre avait apportĂ©s en France ; que ces tableaux, de lâavis de lâexpert, ne valaient rien, mais quâelle en avait nĂ©anmoins offert Ă mon pĂšre la somme de deux mille francs, ajoutant le procĂ©dĂ© de lui cacher le secours quâelle lui apportait ». Mon pĂšre a protestĂ©, aussitĂŽt quâil a connu le fait, et nous ne cesserons de protester toutes les fois quâon le rééditera. Je tiens de mon oncle dĂ©funt que ces toiles, sans ĂȘtre des RaphaĂ«l, Ă©taient loin dâĂȘtre des Ćuvres mĂ©diocres. Elles Ă©taient signĂ©es du peintre Ortesiti, un maĂźtre. Dâailleurs, mon pĂšre avait beaucoup de relations dans le monde des artistes ; ses goĂ»ts sâĂ©taient dĂ©veloppĂ©s dans ce milieu, et il passait pour un connaisseur. Vous ne doutez pas que, dans ces conditions, il se fĂ»t bien gardĂ© dâemporter avec lui des croĂ»tes, dont il nâaurait pu tirer aucun parti. Il revenait ruinĂ©, sa clientĂšle lâavait quittĂ©, il lui fallait recommencer une nouvelle existence, câĂ©tait assez de dĂ©boires comme cela !⊠Sachez bien que les relations de mon pĂšre avec George Sand ont Ă©tĂ© un Ă©pisode dans sa vie, et rien de plus. George Sand, fatiguĂ©e des Ă©trangetĂ©s dâAlfred de Musset, sâĂ©tait donnĂ©e sans rĂ©serve Ă mon pĂšre, qui Ă©tait jeune, aux larges Ă©paules, intelligent, un vrai beau, brave et bon garçon. Mon pĂšre aimait la jolie Ă©trangĂšre pour son gĂ©nie, sa bontĂ©, et, sans en ĂȘtre aux nuages, il en Ă©tait fort Ă©pris. Mais tout cela fut vite oubliĂ©. Une fois rentrĂ© en Italie, mon pĂšre reprit aussitĂŽt ses occupations professionnelles. Il nâeut pas de mal Ă vite reconquĂ©rir sa clientĂšle. Son habiletĂ©, surtout comme chirurgien, Ă©tait depuis longtemps Ă©tablie ancien Ă©lĂšve du cĂ©lĂšbre Scarpa et du chirurgien Rima, ex-mĂ©decin principal de la grande armĂ©e de NapolĂ©on, il avait de qui tenir. Mon pĂšre fut un des premiers Ă introduire en Italie la lithotripsie quâil avait vu pratiquer par Lisfranc, la cystotomie pĂ©rinĂ©ale, et il acquit une vĂ©ritable rĂ©putation comme accoucheur. Il y a huit ans tout au plus quâil a cessĂ© dâexercer. Jusquâalors, il a fait son service Ă lâhĂŽpital de Bellune avec la plus scrupuleuse rĂ©gularitĂ©. Il ne sâest jamais dĂ©sintĂ©ressĂ© des progrĂšs de la science, et, dans les rares loisirs que lui laissait lâexercice de son art, il sâoccupait de gĂ©ologie, de palĂ©ontologie, de conchyliologie et de pisciculture. Mais il a toujours eu une prĂ©dilection marquĂ©e pour la littĂ©rature. Actuellement il se tient au courant de tout ce qui se publie et lit plusieurs heures par jour les revues, les journaux, les ouvrages nouveaux. Et il lit sans lunettes, malgrĂ© ses quatre-vingt-dix ans ! Il Ă©crit moins quâautrefois, bien quâil consigne encore ses rĂ©flexions et ses pensĂ©es sur le papier. Jadis il a composĂ© un mĂ©morial, sorte dâacte de contrition dâun bon enfant bien repenti sic, qui dĂ©plore ses pĂ©chĂ©s de jeunesse. Mais ni les Ă©vĂ©nements dont il est parlĂ©, ni les personnages nây sont en aucune façon prĂ©cisĂ©s. Nous conservons encore un ouvrage manuscrit de mon pĂšre, qui contient de nombreuses poĂ©sies, des Ćuvres de moralitĂ©, des souvenirs de voyage, de la sociologie, de lâĂ©conomie domestique, etc. Ce livre est dĂ©diĂ© Ă ses fils et Ă ses neveux ; aucun fragment nâen sera livrĂ© Ă la publicitĂ© de son vivant. Je feuilletais un jour ce volumineux manuscrit, quand il sâen Ă©chappa un papier qui tomba Ă terre et que je mâempressai de ramasser. CâĂ©tait un portrait de George Sand, admirablement fait. Je nâai pu le retrouver depuis, malgrĂ© toutes mes recherches. » Le nom de George Sand revenant fort opportunĂ©ment dans la conversation, nous en profitons pour poser une question qui nous brĂ»le depuis longtemps les lĂšvres. Y a-t-il une correspondance de George Sand avec Pietro Pagello ? Cette correspondance comprend-elle beaucoup de lettres ? Quand et par qui seront-elles publiĂ©es ? Il est certain, nous rĂ©pond M. Just Pagello, quâil y a eu bon nombre de lettres Ă©changĂ©es entre mon pĂšre et Mme Sand, mais mon pĂšre nous a toujours assurĂ© quâil les avait brĂ»lĂ©es, sauf trois, les plus intĂ©ressantes, du reste. Câest un publiciste italien, ami de mon pĂšre, M. Antonio Caccianiga, et non pas M. Zanardelli, comme on lâa prĂ©tendu, qui est chargĂ© de cette publication posthume, car mon pĂšre exige quâelles ne soient pas publiĂ©es de son vivant. Nous sommes bien dĂ©cidĂ©s Ă respecter Ă cet Ă©gard sa volontĂ©. Outre ces trois lettres, il y a la dĂ©claration dâamour adressĂ©e par George Sand Ă mon pĂšre, Ă lâhĂŽtel Danieli, et dont vous mâavez demandĂ© Ă obtenir la communication. Eh bien, je vais vous apprendre une bonne nouvelle. Jâai pu enfin vaincre les rĂ©sistances de mon pĂšre, qui veut bien faire une exception en votre faveur. Votre qualitĂ© de mĂ©decin nâest pas Ă©trangĂšre Ă sa dĂ©termination, vous avez su gagner sa confiance et, je dois ajouter, sa sympathie. Câest donc avec son agrĂ©ment que je vous autorise Ă prendre copie de cette lettre de George Sand. Elle est fixĂ©e sur les feuillets dâun album qui appartient Ă ma tante ; mon pĂšre lâavait donnĂ©e Ă sa sĆur sous la rĂ©serve expresse quâelle ne la laisserait jamais copier, ni, Ă plus forte raison, publier. Vous pouvez ĂȘtre assurĂ© que le morceau est inĂ©dit. » La lettre, dont lâoriginal est placĂ© sous nos yeux, porte ce titre Ă©nigmatique En MorĂ©e. Nâest-il pas vraisemblable que George Sand ait voulu mettre En Amore, et que dans sa prĂ©cipitation, peut-ĂȘtre aussi par suite de sa connaissance imparfaite de la langue italienne, elle ait mal Ă©crit la lĂ©gende qui devait servir, dans sa pensĂ©e, dâĂ©pigraphe Ă sa dĂ©claration ? Ce nâest, hĂątons-nous de le dire, quâune hypothĂšse, et nous en sommes rĂ©duit sur ce point aux conjectures. En tĂȘte de lâautographe nous relevons ces lignes dâune autre Ă©criture que lâautographe lui-mĂȘme Venezio, 10 juglio 1834. Pietro Pagello ad Antonietta Segato dona questo manuscritto di Giorgio Sand. Pietro Pagello a donnĂ© ce manuscrit de George Sand Ă Antonietta Segato. » Voici maintenant la maĂźtresse page quâil nous est permis de verser Ă lâhistoire des Lettres ï»ż En MorĂ©e. NĂ©s sous des cieux diffĂ©rents, nous nâavons ni les mĂȘmes pensĂ©es ni le mĂȘme langage ; avons-nous du moins des cĆurs semblables ? Le tiĂšde et brumeux climat dâoĂč je viens mâa laissĂ© des impressions douces et mĂ©lancoliques le gĂ©nĂ©reux soleil qui a bruni ton front, quelles passions tâa-t-il donnĂ©es ? Je sais aimer et souffrir, et toi, comment aimes-tu ? Lâardeur de tes regards, lâĂ©treinte violente de tes bras, lâaudace de tes dĂ©sirs me tentent et me font peur. Je ne sais ni combattre ta passion ni la partager. Dans mon pays on nâaime pas ainsi ; je suis auprĂšs de toi comme une pĂąle statue, je te regarde avec Ă©tonnement, avec dĂ©sir, avec inquiĂ©tude. Je ne sais pas si tu mâaimes vraiment. Je ne le saurai jamais. Tu prononces Ă peine quelques mots dans ma langue, et je ne sais pas assez la tienne pour te faire des questions si subtiles. Peut-ĂȘtre est-il impossible que je me fasse comprendre quand mĂȘme je connaĂźtrais Ă fond la langue que tu parles. Les lieux oĂč nous avons vĂ©cu, les hommes qui nous ont enseignĂ©s, sont cause que nous avons sans doute des idĂ©es, des sentiments et des besoins, inexplicables lâun pour lâautre. Ma nature dĂ©bile et ton tempĂ©rament de feu doivent enfanter des pensĂ©es bien diverses. Tu dois ignorer ou mĂ©priser les mille souffrances lĂ©gĂšres qui mâatteignent, tu dois rire de ce qui me fait pleurer. Peut-ĂȘtre ne connais-tu pas les larmes. Seras-tu pour moi un appui ou un maĂźtre ? Me consoleras-tu des maux que jâai soufferts avant de te rencontrer ? Sauras-tu pourquoi je suis triste ? Connais-tu la compassion, la patience, lâamitiĂ© ? On tâa Ă©levĂ© peut-ĂȘtre dans la conviction que les femmes nâont pas dâĂąme. Sais-tu quâelles en ont une ? Nâes-tu ni chrĂ©tien ni musulman, ni civilisĂ© ni barbare ; es-tu homme ? Quây a-t-il dans cette mĂąle poitrine, dans cet Ćil de lion, dans ce front superbe ? Y a-t-il en toi une pensĂ©e noble et pure, un sentiment fraternel et pieux ? Quand tu dors, rĂȘves-tu que tu voles vers le ciel ? Quand les hommes te font du mal, espĂšres-tu en Dieu ? Serai-je ta compagne ou ton esclave ? Me dĂ©sires-tu ou mâaimes-tu ? Quand ta passion sera satisfaite, sauras-tu me remercier ? Quand je te rendrai heureux, sauras-tu me le dire ? Sais-tu ce que je suis, et tâinquiĂštes-tu de ne pas le savoir ? Suis-je pour toi quelque chose dâinconnu qui te fait chercher et songer, ou ne suis-je Ă tes yeux quâune femme semblable Ă celles qui engraissent dans les harems ? Ton Ćil, oĂč je crois voir briller un Ă©clair divin, nâexprime-t-il quâun dĂ©sir semblable Ă celui que ces femmes apaisent ? Sais-tu ce que câest que le dĂ©sir de lâĂąme que nâassouvissent pas les temps, quâaucune caresse humaine nâendort ni ne fatigue ? Quand ta maĂźtresse sâendort dans tes bras, restes-tu Ă©veillĂ© Ă la regarder, Ă prier Dieu et Ă pleurer ? Les plaisirs de lâamour te laissent-ils haletant et abruti, ou te jettent-ils dans une extase divine ? Ton Ăąme survit-elle Ă ton corps, quand tu quittes le sein de celle que tu aimes ? Oh ! quand je te verrai calme, saurai-je si tu penses ou si tu te reposes ? Quand ton regard deviendra languissant, sera-ce de tendresse ou de lassitude ? Peut-ĂȘtre penses-tu que tu ne connais pas[2]âŠ, que je ne te connais pas. Je ne sais ni ta vie passĂ©e, ni ton caractĂšre, ni ce que les hommes qui te connaissent pensent de toi. Peut-ĂȘtre es-tu le premier, peut-ĂȘtre le dernier dâentre eux. Je tâaime sans savoir si je pourrai tâestimer, je tâaime parce que tu me plais, peut-ĂȘtre serai-je forcĂ©e de te haĂŻr bientĂŽt. Si tu Ă©tais un homme de ma patrie, je tâinterrogerais et tu me comprendrais. Mais je serais peut-ĂȘtre plus malheureuse encore, car tu me tromperais. Toi du moins ne me tromperas pas, tu ne me feras pas des vaines promesses et des faux serments. Tu mâaimeras comme tu sais et comme tu peux aimer. Ce que jâai cherchĂ© en vain dans les autres, je ne le trouverai peut-ĂȘtre pas en toi, mais je pourrai toujours croire que tu le possĂšdes. Les regards et les caresses dâamour qui mâont toujours menti, tu me les laisseras expliquer Ă mon grĂ©, sans y joindre de trompeuses paroles. Je pourrai interprĂ©ter ta rĂȘverie et faire parler Ă©loquemment ton silence. Jâattribuerai Ă tes actions lâintention que je te dĂ©sirerai. Quand tu me regarderas tendrement, je croirai que ton Ăąme sâadresse Ă la mienne ; quand tu regarderas le ciel, je croirai que ton intelligence remonte vers le foyer Ă©ternel dont elle Ă©mane. Restons donc ainsi, nâapprends pas ma langue, je ne veux pas chercher dans la tienne les mots qui te diraient mes doutes et mes craintes. Je veux ignorer ce que tu fais de ta vie et quel rĂŽle tu joues parmi les hommes. Je voudrais ne pas savoir ton nom, cache-moi ton Ăąme que je puisse toujours la croire belle. » Cet hymne inspirĂ©, cette brĂ»lante invocation avait Ă©tĂ© improvisĂ©e en moins dâune heure par George Sand, en prĂ©sence mĂȘme du docteur, tandis quâĂ leurs cĂŽtĂ©s reposait, dans un sommeil lĂ©thargique, le poĂšte quâagitaient les convulsions de la fiĂšvre. La lĂ©gende veut, et câest une lĂ©gende que ne contredit pas la vĂ©ritĂ©, que George Sand ait remis le dithyrambe enflammĂ© sous enveloppe, sans suscription ; que le destinataire ait simulĂ© la surprise, et que, lui arrachant la lettre des mains, George Sand ait elle-mĂȘme mis lâadresse Au stupide Pagello. Stupide ? Ă dire vrai, il ne lâĂ©tait point, mais il jouait ce rĂŽle », nous Ă©crivait rĂ©cemment le fils de Pagello. NâĂ©tait-ce pas, ajoute-t-il, non sans finesse, le meilleur parti que mon pĂšre pouvait prendre, par prudence ? Mot profond et qui fait naĂźtre combien de rĂ©flexions !⊠Dr CABANĂS. â Nous les avons rapportĂ©es dans notre article de la Revue hebdomadaire du Ier aoĂ»t dernier Un roman vĂ©cu Ă trois personnages, Alfred de Musset, George Sand et le docteur Pagello » â Le manuscrit original est coupĂ© Ă cet endroit, ainsi que nous avons pu nous en assurer de visu ; mais il ne nous a pas semblĂ© que ce fĂ»t une mutilation volontaire. A. C.
BooksBlancandin et lorgueilleuse damour. If you do not find what you're looking for, you can use more accurate words.
Chere élÚve de 4Ú, voici la vidéo de lecture de la lettre de George Sand à Alfred de Musset. Regarde-la puis remplis le formulaire en cliquant sur ce lien. [youtube] Navigation des articles
Report ALFRED DE MUSSET. 11. 12. 1810 â 2. 5. 1857. FrancouzskĂœ romantickĂœ bĂĄsnĂk a dramatik Alfred de Musset se narodil 11. prosince 1810 v PaĆĂĆŸi a zĆŻstal jĂ vÄrnĂœ aĆŸ do svĂ© smrti. Jeho pĆedkovĂ© z otcovy strany patĆili k drobnÄjĆĄĂ francouzskĂ© ĆĄlechtÄ, matka pochĂĄzela z dobrĂ© mÄĆĄĆ„anskĂ© rodiny.
VĂ©rification des exemplaires disponibles ... OĂč trouver le document ? VĂ©rification des exemplaires disponibles ... Autre format Suggestions Du mĂȘme auteur Indiana / George Sand Livre Sand, George 1804-1876. Auteur Editions Gallimard. Paris 2020 MariĂ©e, au sortir de l'adolescence, Ă un vieux colonel antipathique et autoritaire, Indiana est contrainte Ă une routine d'outre-tombe. Tout la disposait pourtant Ă ĂȘtre sauvĂ©e par l'amour Raymon, par qui elle se laisse sĂ©duire,... Les caprices de Marianne / Alfred de Musset Livre Musset, Alfred de 1810-1857. Auteur Gallimard. [Paris] 2001 Octave plaide la cause de Coelio auprĂšs de Marianne, qui s'intĂ©resse Ă lui. Par caprice elle lui donne rendez-vous. C'est Coelio qui s'y rend, mais aussi Claudio, l'Ă©poux de Marianne... Lorenzaccio / Alfred de Musset Livre Musset, Alfred de 1810-1857. Auteur Gallimard. [Paris] 2003 La piĂšce romantique est suivie d'un dossier construit autour de six points mouvement littĂ©raire, contexte, crĂ©ation, problĂ©matique, sujets de rĂ©flexion, chronologie et biographie de l'auteur. Chargement des enrichissements...
LettredâAlfred de Musset Ă George Sand. VoilĂ huit jours que je suis parti et je ne tâai pas encore Ă©crit. Jâattendais un moment de calme, il nây en a plus. Je voulais tâĂ©crire doucement, tranquillement par une belle matinĂ©e, te remercier de lâadieu que tu mâas envoyĂ©, il est si bon, si triste, si doux : ma chĂšre Ăąme, tu
George Sand Ă©tait le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, Ă©crivain français nĂ©e Ă Paris le 1er juillet 1804 et morte Ă Nohant le 8 juin 1876. Elle s'adonnait Ă tous les genres littĂ©raires depuis les romans et les nouvelles jusqu'aux critiques et aux textes politiques, en passant par les piĂšces de théùtre. ParallĂšlement à ça, George Sand se passionnait pour la peinture et s'impliquait beaucoup dans la vie politique, notamment lors du gouvernement provisoire de 1848. On a longtemps attribuĂ© Ă George Sand la lettre qui suit, destinĂ©e Ă Alfred de Musset autre grand Ă©crivain français. Cependant, il s'est rapidement avĂ©rĂ© qu'il s'agissait d'un canular qui remonte au dernier quart du XIXesiĂšcle Source Les Amis de George Sand. Cela dit, les textes en eux-mĂȘmes n'en restent pas moins de qualitĂ© et mĂ©ritent tout de mĂȘme le coup d'oeil. De Sand Ă Musset Cher ami, Je suis toute Ă©mue de vous dire que j'ai bien compris l'autre jour que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit une preuve que je puisse ĂȘtre aimĂ©e par vous. Je suis prĂȘte Ă montrer mon affection toute dĂ©sintĂ©ressĂ©e et sans cal- cul, et si vous voulez me voir ainsi vous dĂ©voiler, sans artifice, mon Ăąme toute nue, daignez me faire visite, nous causerons et en amis franchement je vous prouverai que je suis la femme sincĂšre, capable de vous offrir l'affection la plus profonde, comme la plus Ă©troite amitiĂ©, en un mot la meilleure Ă©pouse dont vous puissiez rĂȘver. Puisque votre> Ăąme est libre, pensez que l'abandon ou je vis est bien long, bien dur et souvent bien> insupportable. Mon chagrin est trop gros. Accourrez bien vite et venez me le faire oublier. Ă vous je veux me sou- mettre entiĂšrement. Votre poupĂ©e Vous l'aurez compris, l'astuce consiste Ă lire une ligne sur deux. Notez l'Ă©lĂ©gance manifeste du texte lorsqu'on le lit normalement un canular, oui, mais un canular de qualitĂ© ! De Musset Ă Sand Quand je mets Ă vos pieds un Ă©ternel hommage, Voulez-vous qu'un instant je change de visage ? Vous avez capturĂ© les sentiments d'un coeur Que pour vous adorer forma le crĂ©ateur. Je vous chĂ©ris, amour, et ma plume en dĂ©lire Couche sur le papier ce que je n'ose dire. Avec soin de mes vers lisez les premiers mots, Vous saurez quel remĂšde apporter Ă mes maux. Cette fois encore, texte trĂšs joli en lui-mĂȘme. Pour dĂ©couvrir le message cachĂ©, il faut cette fois lire le premier mot seulement de chaque ligne. Ce procĂ©dĂ© rĂ©pond au nom d'acrostiche. Les vraies lettres Il semblerait que la correspondance entre George Sand et Alfred Musset ait rĂ©ellement comportĂ© des messages cachĂ©s ! Certes moins spectaculaires, ils n'en valent pas moins le dĂ©tour. Voici donc deux de leurs acrostiches. De Musset Ă Sand Quand je jure Ă vos pieds un Ă©ternel hommage Voulez-vous qu'inconscient je change de langage Vous avez su captiver les sentiments d'un coeur Que pour adorer forma le CrĂ©ateur. Je vous aime et ma plume en dĂ©lire. Couche sur le papier ce que je n'ose dire. Avec soin, de mes lignes, lisez les premiers mots Vous saurez quel remĂšde apporter Ă mes maux. De Sand Ă Musset Cette indigne faveur que votre esprit rĂ©clame Nuit Ă mes sentiments et rĂ©pugne Ă mon Ăąme >
Sile cinéma avait été inventé au début du XIXe siÚcle, George Sand aurait été jusqu'à sa mort, en 1876, la vedette des actualités. Pour
27 Janvier 2013 George Sand Ă Alfred de Musset Venise 15 avril et 17 avril 1834 JâĂ©tais au dĂ©sespoir. Enfin jâai reçu ta lettre de GenĂšve. Oh que je tâen remercie mon enfant ! Quâelle est bonne et quâelle mâa fait du bien ! Est-ce vrai que tu nâes pas malade, que tu es fort, que tu ne souffres pas ? Je crains toujours que par affection, tu ne mâexagĂšres cette bonne santĂ©. Oh que Dieu te la donne et te la conserve, mon cher petit ! Cela est aussi nĂ©cessaire Ă ma vie dĂ©sormais, que ton amitiĂ©. Sans lâune ou lâautre, je ne puis pas espĂ©rer un seul beau jour moi. Ne crois pas, ne crois pas, Alfred, que je puisse ĂȘtre heureuse avec lâidĂ©e dâavoir perdu ton cĆur. Que je tâaie inspirĂ© de lâamour ou de lâamitiĂ©, que jâai Ă©tĂ© heureuse ou malheureuse avec toi, tout cela ne change rien Ă lâĂ©tat de mon Ăąme Ă prĂ©sent. Je sais que je tâaime et câest tout. [âŠ] Je ne me souviens plus de rien, sinon que nous aurons Ă©tĂ© bien malheureux et que nous nous aimerons toute la vie avec le cĆur, avec lâintelligence, que nous tĂącherons par une affection sainte de nous guĂ©rir mutuellement du mal que nous avons souffert lâun pour lâautre, hĂ©las non ! ce nâĂ©tait pas notre faute, nous suivions notre destinĂ©e, et nos caractĂšres plus Ăąpres, plus violents que ceux des autres, nous empĂȘchaient dâaccepter la vie des amants ordinaires. Mais nous sommes nĂ©s pour nous connaĂźtre et pour nous aimer, sois-en sĂ»r.[...] Nous avons Ă©tĂ© amants, et nous nous connaissons jusqu'au fond de l'Ăąme, tant mieux. Quelle dĂ©couverte avons nous faite mutuellement qui puisse nous dĂ©goĂ»ter l'un de l'autre? Oh malheur Ă nous si nous nous Ă©tions sĂ©parĂ©s dans un jour de colĂšre, sans nous comprendre, sans nous expliquer! C'est alors qu'une pensĂ©e odieuse eĂ»t empoisonnĂ©e notre vie entiĂšre, c'est alors que nous n'aurions jamais cru Ă rien. Mais aurions-nous pu nous sĂ©parer ainsi? Ne l'avons-nous pas tentĂ© mlusieurs fois, nos coeurs enflammĂ©s d'orgueil et de ressentiment ne se brisaient -ils pas de douleur et de regret chaque fois que nous nous trouvions seuls?[...] Adieu, adieu, mon cher petit enfant. Ecris-moi bien souvent je t'en supplie. Oh que je voudrais te savoir arrivĂ© Ă Paris et bien portant! Souviens-toi que tu m'as promis de te soigner. Adieu, mon Alfred, aime to, GEORGE. Tags LittĂ©rature
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Tropsouvent réduit à sa réputation d'écrivain sentimental et à sa liaison avec George Sand, Musset est notre contemporain : parce qu'il
ComĂ©die en un acte et en prose, publiĂ©e en 1851 et reprĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois sur le théùtre du Gymnase dramatique, le 30 octobre 1851. Distribution 5 hommes, 1 femme Texte Ă tĂ©lĂ©charger gratuitement sur Libre Théùtre Lâargument Bettine est une jeune et jolie cantatrice italienne qui a quittĂ© le monde de lâopĂ©ra par amour pour le baron de Steinberg. Il doit lâĂ©pouser mais alors que le notaire est dĂ©jĂ prĂ©sent, le baron informe son fidĂšle domestique Calabre quâil doit se rendre chez la voisine, une princesse il a perdu au jeu et doit une forte somme dâargent. Arrive le marquis StĂ©fani, un admirateur de Bettine⊠Quelques illustrations Théùtre dâAlfred de Musset. Tome IV. dessins de Charles Delort gravĂ©s par Boilvin, 1891/ Source BnF/Gallica Oeuvres complĂštes dâAlfred de Musset, illustrĂ©es par Charles Martin, 1927. Source BnF/Gallica Oeuvres complĂštes dâAlfred de Musset, illustrĂ©es par Charles Martin, 1927. Source BnF/Gallica Lien vers le Théùtre de Musset sur Libre Théùtre Lien vers la Biographie dâAlfred de Musset sur Libre Théùtre
Lapage contient les paroles de la chanson « Lettre de George Sand Ă Alfred de Musset » de Celine Dion. Paroles. Non, mon enfant chĂ©ri Ces trois lettres ne sont pas Le dernier serment de main de lâamant qui te quitte Câest lâembrassement du frĂšre qui te reste Ce sentiment lĂ est trop beau, trop pur et trop doux Pour que j'Ă©prouve jamais le besoin dâen finir avec lui Que mon
RĂ©sumĂ© DĂ©tails CompatibilitĂ© Autres formats Tout commence par une trahison amoureuse. Octave, trompĂ© par sa maĂźtresse, se jette Ă cĆur perdu dans les bras de la dĂ©bauche. Mais quand survient un nouvel amour, la passion prend le goĂ»t amer de la jalousie pour Octave, marquĂ© au fer rouge de la dĂ©sillusion, aimer, câest souffrir, et surtout faire souffrir⊠Autel de douleur dressĂ© par Musset Ă George Sand au lendemain de leur rupture, la Confession 1836 dĂ©passe pourtant le seul cadre de lâexpĂ©rience personnelle. Cherchant Ă toucher du doigt ses blessures et Ă trouver dans la fiction une vĂ©ritĂ© consolatrice, Musset, enfant du siĂšcle, chante la dĂ©sespĂ©rance de toute une gĂ©nĂ©ration en proie au mal de vivre. Lire plusexpand_more Titre La Confession d'un enfant du siĂšcle EAN 9782081520707 Ăditeur Flammarion Date de parution 19/08/2020 Format PDF Poids du fichier Inconnue Protection Adobe DRM L'ebook La Confession d'un enfant du siĂšcle est au format PDF protĂ©gĂ© par Adobe DRM highlight_off Cet ebook n'est pas compatible pour une lecture sur application iOs et Android Vivlio. highlight_off Cet ebook n'est pas compatible pour une lecture sur My Vivlio. highlight_off Cet ebook n'est pas compatible pour une lecture sur le lecteur Vivlio. check_circle Cet ebook nĂ©cessitera un logiciel propriĂ©taire pour une lecture sur liseuse. De plus, la liseuse ne permet pas d'adapter la taille de la police d'Ă©criture sur ce format. Je crĂ©e ma liste dâenvies Vous devez ĂȘtre connectĂ©e pour pouvoir crĂ©er et sauvegarder votre liste dâenvies cancel DĂ©jĂ cliente ?Se connecter Pas encore inscrite ?Mon compte Un compte vous permettra en un clin dâoeil de commander sur notre boutique consulter et suivre vos commandes gĂ©rer vos informations personnelles accĂ©der Ă tous les e-books que vous avez achetĂ©s avoir des suggestions de lectures personnalisĂ©es Livre non trouvĂ© Oups ! Ce livre n'est malheureusement pas disponible... Il est possible quâil ne soit pas disponible Ă la vente dans votre pays, mais exclusivement rĂ©servĂ© Ă la vente depuis un compte domiciliĂ© en France. Lâabonnement livre numĂ©rique Vivlio shopping_basketLâabonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt jâen profite ! check_circle Chaque mois, bĂ©nĂ©ficiez dâun crĂ©dit valable sur tout le catalogue check_circle Offre sans engagement, rĂ©siliez Ă tout moment ! Lâabonnement livre numĂ©rique Vivlio shopping_basketLâabonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt jâen profite ! Vous allez ĂȘtre redirigĂ© vers notre prestataire de paiement Payzen pour renseigner vos coordonnĂ©es bancaire Si la redirection ne se fait pas automatiquement, cliquez sur ce lien. Bienvenue parmi nos abonnĂ©s ! shopping_basketLâabonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt jâen profite !
Lapetite Fadette doit alors se résoudre à un grand sacrifice. George Sand dresse le magnifique portrait d'une héroïne fiÚre et libre, en butte aux préjugés. 272 pages, sous couverture illustrée par Olivier Tallec, 124 x 178 mm. Achevé d'imprimer : 01
â 1837 Paris, FĂ©lix Bonnaire, 1837. Deux volumes in-8 146 X 227 demi-maroquin noir Ă grain long et Ă petits coins, dos lisse composĂ© de deux grands compartiments entiĂšrement ornĂ©s de fers dorĂ©s Ă dĂ©cor de rocaille et d'un petit compartiment central contenant auteur, titre et tomaison dorĂ©s, plats et dos petits manques aux dos de la couverture conservĂ©s BERNASCONI. Tome I faux-titre, titre, 422 pages ; Tome II faux-titre, titre, 414 pages.â Reference 003053 âĂDITION ORIGINALE de cet ouvrage important et recherchĂ© », selon Carteret. RARISSIME EXEMPLAIRE IMPRIMĂ SUR VERGĂ FORT DE HOLLANDE, tirage de luxe inconnu des bibliographies spĂ©cialisĂ©es. Ce papier est plus Ă©pais que celui du tirage courant, Ă©galement imprimĂ© sur papier vergĂ©. Seul Georges Vicaire Ă©voque ce papier de Hollande, Ă propos de l'exemplaire des "Oeuvres ComplĂštes" de George et Maurice Sand, rĂ©fĂ©rencĂ© sous le numĂ©ro 769 du catalogue de leur bibliothĂšque, et qui est annoncĂ© sur papier de Hollande ». Ces deux volumes des "Lettres d'un voyageur" composent en effet les tomes XV et XVI des "Oeuvres ComplĂštes" publiĂ©es par FĂ©lix Bonnaire et qui comptent 27 tomes. Clouzot Ă©crit, Ă propos de cette Ă©dition parue de 1837 Ă 1842 Ădition trĂšs rare complĂšte et des plus importantes. En effet de nombreuses oeuvres y paraissent pour la premiĂšre fois. Il a Ă©tĂ© tirĂ© fort probablement quelques vĂ©lin fort de chacun de ces volumes ». Carteret reproduit Ă pleine page la couverture bleu ciel avec encadrement de dentelle de cet ouvrage, mais n'Ă©voque aucun grand papier pour cette Ă©dition. VICAIRE, T. VII, pp. 302/303 et 305/306 - CLOUZOT, pp. 243 et 250 - CARTERET, II, pp. 307 et 318. ComposĂ©s de douze lettres, datĂ©es du 15 mai 1834 au 29 mai 1836, ces rĂ©cits constituent un singulier recueil, inclassable tant il est divers, rassemblant des lettres qui sont aussi des fragments de journal intime, des rĂ©cits de voyage, des essais d'esthĂ©tique, de politique et de morale. On sait que les trois premiĂšres lettres, Ă©crites Ă Venise aprĂšs le dĂ©part d'Alfred de Musset, ont Ă©tĂ© inspirĂ©es par la relation orageuse de George Sand avec ce dernier, lors de leur voyage en Italie en 1833-34. Alfred de Musset sâinspirera de cette liaison pour Ă©crire son unique roman, "La Confession d'un enfant du siĂšcle", quâil publiera en 1836. La septiĂšme lettre est adressĂ©e Ă Franz Liszt. BEL EXEMPLAIRE non rognĂ©, soigneusement lavĂ© et encollĂ©, avec les plats des fragiles couvertures bleu ciel en parfait Ă©tat, prĂ©sentĂ© dans une Ă©lĂ©gante reliure romantique Ă l'imitation de BERNASCONI. FINE COPY. PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST. â âŹ5, âŹ5, Bookseller's contact details Librairie ancienne & Moderne Eric CastĂ©ranM. Eric CastĂ©ran26, rue du Taur31000 Toulouse France contact 06 21 78 12 79 Contact bookseller Payment mode Sale conditions Conditions de vente conformes aux usages du Syndicat de la Librairie Ancienne et Moderne et de la de la Ligue Internationale des Libraires de livres Anciens LILA. Les livres sont garantis complets et en bon Ă©tat sauf mention contraire. Lâenvoi des ouvrages par la Poste est en sus. Un envoi prioritaire en recommandĂ© est dâenviron 8 euros pour la France, 15 euros pour lâEurope et 20 euros pour les USA. Ce tarif est basĂ© sur celui d'un livre pesant 1 kilogramme. Si le livre commandĂ© dĂ©passe ce poids nous pouvons ĂȘtre amenĂ© Ă vous contacter pour vous signaler le prix du supplĂ©ment de port. Terms of sale according to International League of Antiquarian Bookseller's rules. Books are guaranteed to be complete and in good condition unless otherwise stated. Postage at cost is extra. Priority and registred mail about 8 Euros for France, 15 Euros for Europe, 20 Euros for USA. Shipping costs are based on books weighing 2. 2 LB, or 1 KG. If your book order is heavy or oversized, we may contact you to let you know extra shipping is required.
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Russia is waging a disgraceful war on Ukraine. Russia is waging a disgraceful war on Ukraine. Stand With Ukraine! Lettre de George Sand Ă Alfred de Musset traduction en chinois Artiste CĂ©line Dion Chanson Lettre de George Sand Ă Alfred de Musset âąAlbum D'elles Traductions allemand â Non, mon enfant chĂ©ri, ces trois lettres ne sont pas le dernier serment de main de l'amant qui te quitte; c'est l'embrassement du frĂšre qui te reste. Ce sentiment lĂ est trop beau, trop pur et trop doux pour que j'Ă©prouve jamais le besoin d'en finir avec lui. Que mon souvenir n'empoisonne aucune des jouissances de ta vie. Mais ne laisse pas ces jouissances dĂ©truire et mĂ©priser mon souvenir. Sois heureux, sois aimĂ©, comment ne le serais-tu pas? Mais garde-moi dans un petit coin secret de ton cĆur et descends-y dans tes jours de tristesse pour y trouver une consolation ou un donc, Alfred Aime pour tout de bon Aime une femme, jeune et belle Et qui n'ait pas encore aimĂ©MĂ©nage-la Et ne la fait pas souffrir Le cĆur d'une femme Est une chose si dĂ©licateQuand ce n'est pas un glaçon ou une pierre Je crois qu'il n'y a guĂšre de milieu Et il n'y en pas non plus Dans ta maniĂšre d'aimerTon Ăąme est faite pour aimer ardemment Ou pour se dessĂ©cher tout Ă fait Tu l'as dit cent fois Et tu as eu beau t'en dĂ©direRien, rien n'a effacĂ© cette sentence-lĂ Il n'y a au monde que l'amour Qui soit quelque chose Peut-ĂȘtre m'as-tu aimĂ© avec peine Pour aimer une autre avec abandonPeut-ĂȘtre celle qui viendra T'aimera-t-elle moins que moi Et peut-ĂȘtre sera-t-elle plus heureuse Et plus aimĂ©ePeut-ĂȘtre ton dernier amour Sera-t-il le plus romanesque et le plus jeune Mais ton cĆur, mais ton bon cĆur Ne le tue pas, je t'en prieQu'il se mette tout entier Dans tous les amours de ta vie Afin qu'un jour tu puisse regarder En arriĂšreEt dire comme moi J'ai souffert souvent Je me suis trompĂ© quelques fois... Mais j'ai aimĂ©. » traduction en chinoischinois ćŹæČ»â§æĄç”ŠéżçŸćŒé·çčâ§ćŸ·â§çčćĄç俥 äžïŒèŠȘæçć©ćïŒéäžć°äżĄäžæŻćŸéąäœ èć»çæ
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Cettefois, elle le signe « George Sand ». De 1833 Ă 35, elle a une liaison Ă©troite avec Alfred de Musset ; ils sont partis ensemble Ă Venise, mais ils sont revenus sĂ©parĂ©ment. Ce sĂ©jour inspirera Ă George Sand ses premiĂšres Lettres dâun Voyageur. En 1838, elle commence une liaison avec FrĂ©dĂ©ric Chopin. De 1839 Ă 1847, Sand et
Sujet La lettre de George Sand Ă Alfred de Mus jenotevosposts MP 05 janvier 2014 Ă 030314 George Sand et Alfred de Musset... ? Ils Ă©taient homos ? Abruticus MP 05 janvier 2014 Ă 030510 Notre George aura mĂȘme fait perdurer son troll quelques deux siĂšcles plus tard, bien jouĂ© Amantine Crocodou MP 05 janvier 2014 Ă 030617 jenotevosposts Voir le profil de jenotevosposts PostĂ© le 5 janvier 2014 Ă 030314 Avertir un administrateur George Sand et Alfred de Musset... ? Ils Ă©taient homos ? euh... Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ?
CORRESPONDANCEdeGeorgeSand etdAlfreddeMusset PUBLIEEINTĂGRALEMENTETPOURLAPREMIEREFOIS d'aprĂšsLESDOCUMENTSORIGINAUX parFĂ©lixDECORI AVECDESSINSD'ALFHEDDEMUSSETETFAC
Françoise Genevray Texte intĂ©gral 1 Publiques au lieu de publiĂ©es pour celles IV, V, VI, IX qui ne sont pas simplement des lettres co ... 2 Ă la diffĂ©rence des trois premiĂšres lettres, que Sand destine dâemblĂ©e Ă la Revue des Deux Mondes b ... 1Lettres fictives, vraies lettres publiĂ©es, lettres publiques1, lettres ouvertes ? Les Lettres dâun voyageur, en mĂȘlant ces dispositifs, se dĂ©robent aux appellations exclusives. Parler dâĂ©pĂźtre aidera du moins, selon la tradition purement profane venue dâHorace et relayĂ©e par Boileau, Ă clairement distinguer de lettres ordinaires correspondance celles que George Sand destine dâemblĂ©e Ă la publication ou quâelle retravaille dans cette optique le recueil illustre ces deux cas. Nous traiterons en prioritĂ© des numĂ©ros IV, V et IX, dont la texture intĂšgre des fragments de lettres envoyĂ©es Ă Jules NĂ©raud et Ă François Rollinat2. La perte de tous les avant-textes manuscrits, Ă©preuves interdit de mener une Ă©tude gĂ©nĂ©tique fondĂ©e sur la comparaison entre les missives initiales et les versions retravaillĂ©es. Le dosage de lâauthentique et du fictionnel nous Ă©chappe donc nĂ©cessairement, et nâaurait dâailleurs pas dâincidence sur le propos qui va suivre. Celui-ci consiste Ă examiner un dispositif dâĂ©nonciation singulier, qui sâapparente Ă lâĂ©pistolaire sans pour autant sây enfermer. 3 B. Diaz, LâĂpistolaire ou la PensĂ©e nomade, Paris, 2002, PUF Ăcriture. 4 Ibid., p. 90. 2Si lâĂ©tiquette gĂ©nĂ©rique semble incertaine, nâest-ce pas dâabord en vertu de catĂ©gories quâil faut dĂ©cloisonner pour tenir compte de lâhistoire des normes et des pratiques ? Brigitte Diaz montre fort bien que lâĂ©pistolaire nâa rien dâun genre verrouillĂ©, fermĂ© sur lui-mĂȘme3. Son ouverture lui permet au contraire, surtout depuis le XVIIIe siĂšcle, dâinvestir des genres, des sous-genres et des types de discours fiction, philosophie, Ă©changes savants, expression politique auxquels il prĂȘte son dehors, ses ressources, ou simplement son concours Ă titre de forme insĂ©rĂ©e dans une autre. Cette porositĂ© des genres » se manifeste en particulier quand ils se subordonnent Ă un propos qui les traverse â lâĂ©criture de soi en lâoccurrence, registre assez diffus pour que sâopĂšrent des dĂ©placements de lâun Ă lâautre des supports investis lettre, Ă©pĂźtre, journal intime, album, carnets, autobiographie. Si lâon admet Ă titre gĂ©nĂ©ral que dans lâimmense territoire des Ă©critures personnelles les limites ne sont pas nettes » et que la lettre, singuliĂšrement, les franchit volontiers »4, la remarque vaut tout spĂ©cialement quand des voisinages formels et chronologiques favorisent contacts et transferts ainsi en vat-il de 1834 Ă 1836 lorsque Sand rĂ©dige les Lettres dâun voyageur et son Journal intime tout en restant une Ă©pistoliĂšre assidue. La mĂȘme observation mĂ©rite dâĂȘtre poussĂ©e plus avant quand lâauteur transforme une lettre en Ă©pĂźtre pourquoi et comment publier lâĂ©criture privĂ©e ? Quelle dĂ©marche commande sa premiĂšre divulgation arrangĂ©e en revue, puis ses remaniements dans les deux Ă©ditions ultĂ©rieures 1837, 1843 ? 5 Ibid., p. 158. 6 Voir notre Ă©tude des diverses fonctions rhĂ©toriques, pragmatiques, psychologiques du destinataire ... 3Ăcrire Ă lâautre, câest aussi parler Ă soi-mĂȘme se tourner vers NĂ©raud ou vers Rollinat fournit bien au voyageur » sandien une occasion du mĂȘme ordre. La structure dialogique inhĂ©rente Ă lâĂ©pistolaire nâenraye aucunement cette logique de lâauto-destination »5, tacite ou dĂ©clarĂ©e, en vertu de laquelle une lettre sâĂ©crit souvent de soi Ă soi non moins quâĂ lâautre. Gardons-nous pourtant de durcir la thĂšse au dĂ©triment de cas dâespĂšce qui invitent Ă la nuancer. Quâautrui serve peu ou prou de prĂ©texte ne le rend pas moins nĂ©cessaire Ă qui se penche sur soi plume en main le caractĂšre adressĂ© des Lettres dâun voyageur ne relĂšve donc pas dâun pur artifice, dâun leurre formel plaquĂ© sur un texte autocentrĂ©6. Il nâen reste pas moins vrai que Sand parle surtout dâelle-mĂȘme dans ces lettres IV, V et IX oĂč sâenchevĂȘtrent rĂ©flexions, peinture de sentiments personnels et plaidoyer pro domo. La confidence virant souvent Ă lâautodĂ©fense incite Ă examiner dâabord les rapports de lâĂ©pĂźtre et de lâautobiographie, qui comporte chez Sand une dimension apologĂ©tique non nĂ©gligeable. ĂpĂźtre et autobiographie 4Le prĂ©ambule dâHistoire de ma vie raccorde expressĂ©ment les Lettres dâun voyageur Ă lâentreprise autobiographique 7 G. Sand 1970-1971, Ćuvres autobiographiques [dĂ©sormais abrĂ©gĂ© en OA., suivi du numĂ©ro de tome en ... Jâai pris la plume alors pour Ă©pancher quelque vive souffrance qui me dĂ©bordait, ou quelque violente anxiĂ©tĂ© qui sâagitait en moi. La plupart de ces fragments nâont jamais Ă©tĂ© publiĂ©s [âŠ]. Quelques-uns seulement ont pris une forme Ă demi confidentielle, Ă demi littĂ©raire, dans des lettres publiĂ©es Ă certains intervalles et datĂ©es de divers lieux. Elles ont Ă©tĂ© rĂ©unies sous le titre de Lettres dâun voyageur7. 5 Fragments » nâindique aucun genre ni support particulier le contexte suggĂšre des feuilles volantes, un carnet peut-ĂȘtre, voire un journal Ă©pisodique. Un passage plus tardif dâHistoire de ma vie V, 7 sâintĂ©resse tout spĂ©cialement aux numĂ©ros IV et V du recueil dĂ©finitif Je viens donc de relire les Lettres dâun voyageur de septembre 1834 et de janvier 1835, et jây retrouve le plan dâun ouvrage que je mâĂ©tais promis de continuer toute ma vie. Je regrette beaucoup de ne lâavoir pas fait. 8 Ibid., II, 298-300. Les dates indiquĂ©es par cet extrait sont exactement celles inscrites en tĂȘte de ... 9 Le 5 dĂ©cembre 1834, Sand cĂšde Ă Buloz la propriĂ©tĂ© de ses Ćuvres posthumes qui se composeront de ... 6Le plan visait Ă [âŠ] rendre compte des dispositions successives de mon esprit dâune façon naĂŻve et arrangĂ©e en mĂȘme temps »8. De ce commentaire, assez proche en substance de la prĂ©face Ă lâĂ©dition Perrotin 1843 sans doute relue par Sand pour lâoccasion, il ressort finalement que la prose du voyageur fut moins une amorce de lâautobiographie Ă venir quâune autofiction dĂ©libĂ©rĂ©e, un biais inventĂ© pour Ă©crire de soi sans trop en avoir lâair, sous le couvert dâun moi fantastique » substituĂ© au moi rĂ©el », mais tout aussi vrai que lui. Le plan » inabouti aurait donc coexistĂ© avec lâintention annoncĂ©e en 1834 de publier de vrais MĂ©moires, un rĂ©cit continu de sa vie rĂ©elle9. De lâautofiction Ă lâautobiographie sandiennes, plusieurs diffĂ©rences mĂ©ritent quâon les Ă©claire sur ce fond commun dâ Ă©gographie ». 10 Ph. Lejeune, Le Pacte autobiographique, Paris, Seuil PoĂ©tique, 1975, p. 14. 11 OA., II, 739-740. 12 Ibid., 752. V. Alfieri, La Vie de Victor Alfieri Ă©crite par lui-mĂȘme et traduite de lâitalien par M ... 13 C., II, 591. 14 Voir lâĂ©tude signalĂ©e en note 6. 7Si lâautobiographie dĂ©roule le rĂ©cit rĂ©trospectif en prose quâune personne rĂ©elle fait de sa propre existence lorsquâelle met lâaccent sur sa vie individuelle, en particulier sur lâhistoire de sa personnalitĂ© »10, Sand pourrait aussi bien commencer la sienne dĂšs 1834 quand elle lance Ă NĂ©raud lettre IV Tu ne sais pas les Ă©vĂ©nements qui mâont amenĂ© Ă cet Ă©tat moral [âŠ] », ou encore Et pourtant il y aurait bien des choses Ă ma dĂ©charge si je pouvais raconter lâhistoire de mon cĆur »11. DĂšs lors, pourquoi ne pas raconter, car effectivement elle sâen abstient ? Le motif dâhumeur aussitĂŽt allĂ©guĂ© Mais ce serait si long, si pĂ©nible ! » en recouvre un autre, que la suite suggĂšre indirectement lorsquâelle Ă©voque la Vie de Victor Alfieri, par Victor Alfieri »12 cette lĂ©gĂšre altĂ©ration du titre vĂ©ritable exhibe le redoublement spĂ©culaire qui prĂ©side Ă lâĂ©criture de soi quand elle prend forme monologique. Sand fait un vibrant Ă©loge de lâouvrage, mais lâassortit dâune rĂ©serve juchĂ© sur sa tardive gloire de dramaturge, le bouillant Alfieri sâest calmĂ©, refroidi, et son rĂ©cit nâaide pas le lecteur Ă vivre. Sous la critique visant le possible modĂšle italien se profile lâidĂ©e du livre Ă faire par lâĂ©pistolier-voyageur pris sur le vif, palpitant comme un cĆur qui saigne, aussi immĂ©diat quâun cri, mais oĂč sonder les blessures nâaggraverait pas le mal. Condition impossible Ă tenir si lâauteur reste seule avec elle-mĂȘme Il mâest impossible de parler de moi dans un livre, dans la disposition oĂč je suis », Ă©crit-elle Ă Musset le 12 mai 183413. Il lui faut opĂ©rer une relative dĂ©prise, se dĂ©caler dâelle-mĂȘme et que je » cesse de coĂŻncider avec moi ». La semi-fiction du voyageur » rĂ©pond Ă un tel besoin, et y rĂ©pond assez bien pour que Sand continue de lâentretenir jusquâen 1836, soit deux ans aprĂšs le retour de Venise. Câest au mĂȘme besoin quâobĂ©it le dĂ©centrement qui sâopĂšre, ou du moins qui se cherche quand elle inscrit lâexpression personnelle dans le dialogue amical14. 15 M. Blanchot, Le Livre Ă venir, Paris, Gallimard Folio-Essai, 1975, p. 254. 8La narration rĂ©trospective est-elle Ă©cartĂ©e pour autant ? Les Lettres dâun voyageur ont une maniĂšre bien spĂ©ciale dâenvisager le passĂ©. Quand elles revisitent lâexpĂ©rience vĂ©cue, ce nâest pas pour la raconter, pour en faire une histoire » et suivre un tracĂ©. Quâil soit fictionnel ou biographique, tout rĂ©cit surimpose son ordre et ses contours aux brouillons informes de lâexpĂ©rience. On raconte ce que lâon ne peut rapporter »15 si ces Lettres⊠ne racontent guĂšre, câest quâelles prĂ©tendent rapporter les dispositions du moment. Peuvent-elles aussi les explorer sans perdre le tremblĂ© de la vie, le jaillissement de lâĂ©motion, la confusion des sentiments ? Double exigence Ă tenir consigner et analyser. Faute de surmonter cette tension Ă lâĂ©poque, Sand abandonne le plan » Ă©voquĂ© par Histoire de ma vie. Puisque le prĂ©sent reste insaisissable, le retour sur une histoire censĂ©e lâĂ©clairer perd sa raison dâĂȘtre lâautobiographie, dĂ©cidĂ©ment, attendra. 16 OA., II, 793. 17 Ibid., 741. 18 Ibid., 751. 19 Ibid., 669. 9Non que la mĂ©moire soit bannie des Lettres dâun voyageur, loin sâen faut. La premiĂšre sâattendrit sur le souvenir de Musset, comparĂ© Ă lâodeur persistante dâune sauge cueillie en chemin. Autre variation sur le mĂȘme objet dans la lettre VI, oĂč la petite sauge du Tyrol » Ă©voque les heures anciennes dâune solitude bĂ©nie. Mais, ajoute Sand, ce sont les seules de ma vie que je me rappelle avec dĂ©lices »16, car la rĂ©miniscence peut ĂȘtre aussi fĂącheuse que suave si elle Ă©veille trop de nostalgie. Quand lâauteur de la lettre IV remonte vers sa jeunesse Cela me rappelait nos courses au grand arbre, nos rĂ©coltes de champignons dans les prĂ©s, et la premiĂšre enfance de mon fils [âŠ] »17, il ne sâagit pas de rassembler des souvenirs pour les arracher Ă lâoubli, ni dâordonner la collecte dans une narration suivie. LâĂ©criture tend plutĂŽt Ă filtrer le passĂ© pour extraire des annĂ©es lointaines ce charme indĂ©finissable » qui, jetĂ© sur le prĂ©sent amer, lâadoucit car câest dans le prĂ©sent que gĂźt un obstacle semblable Ă une montagne Ă©croulĂ©e »18. Ainsi le souvenir nâa-t-il droit de citĂ© dans ces textes que sâil peut enchanter le moment de lâĂ©criture, lui apporter la consolation et la force, les rĂȘves du passĂ©, lâoubli du prĂ©sent »19. Les rĂȘves du passĂ© avant sa rĂ©alitĂ© il sâagit dâune mĂ©moire dĂ©cantĂ©e. 20 Ibid., 673-674. 10LâĂ©pĂźtre nâest donc pas le lieu de la remĂ©moration directe et frontale elle ouvre une durĂ©e spĂ©cifique oĂč lâĂ©vĂ©nement rĂ©volu se reconfigure selon les besoins actuels du scripteur. Une enquĂȘte autobiographique restaure le passĂ©, examine un itinĂ©raire et ses Ă©tapes, mesure le chemin parcouru. LâĂ©criture du voyageur Ćuvre en sens contraire, exauçant un vĆu dâoubli et de lĂ©gĂšretĂ©, oblitĂ©rant la continuitĂ© temporelle qui fait de lâhistoire individuelle un fardeau. La divagation tyrolienne » de la lettre I Je fermai les yeux au pied dâune roche, et mon esprit se mit Ă divaguer » dĂ©roule un rĂȘve Ă©veillĂ© oĂč sâabolit la durĂ©e, oĂč tout le passĂ© se rassemble en un point, se contracte et se condense en annulant les dĂ©comptes Les jours de ma vie passĂ©e sâeffacĂšrent et se confondirent en un seul »20. Le rĂ©cit de la matinĂ©e aux Couperies lettre IX rapporte une expĂ©rience inverse et nĂ©anmoins convergente. Cette fois le promeneur solitaire contemple et note en simultanĂ© ce qui sâoffre Ă lui. Au contact de la nature se dĂ©ploie la magie dâun temps vĂ©cu lentement, une heure aprĂšs lâautre, tandis que la vallĂ©e sâĂ©veille 21 Ibid., 874-879. Jâai quittĂ© ma chambre au jour naissant [âŠ]. Il doit ĂȘtre huit heures, le soleil est chaud, mais Ă lâombre lâair est encore froid [âŠ]. Le soleil est en plein sur ma tĂȘte ; je me suis oubliĂ© au bord de la riviĂšre [âŠ]21. 11Contempler nâabolit pas le temps comme dans la rĂȘverie du Tyrol », mais dĂ©leste lâesprit de son poids en le rĂ©inscrivant dans la matiĂšre, lâĂ©tendue, lâespace. LâĂ©crivain dĂ©couvre une plĂ©nitude gagnĂ©e sur lâoubli de soi, ou dâune partie de soi, le sujet sâabsorbant â je » absorbant moi » â dans le dehors qui lâentoure. ĂpĂźtre et journal intime 22 Ibid., 1448 ce paragraphe de la Revue des Deux Mondes disparaĂźtra dĂšs lâĂ©dition Bonnaire 1837. ... 23 B. Diaz, LâĂpistolaire ou la PensĂ©e nomade, p. 75 et 90. 24 Voir la lettre du 14 dĂ©cembre 1853 Ă Ăliza Tourangin, C., XII, 196. 25 OA., II, 740. Les lettres IV, V, IX comme VI et X se prĂ©sentent doublement fragmentĂ©es les sect ... 26 Ibid., 752. 12Lâexemple prĂ©cĂ©dent indique la voie des affinitĂ©s possibles entre lâĂ©pĂźtre amicale et le journal intime. Les deux pratiques se frĂŽlent spontanĂ©ment et paraissent mĂȘme chez Sand se relayer, comme si elles se substituaient lâune Ă lâautre. De plus, lâauteur des Lettres dâun voyageur imite dĂ©libĂ©rĂ©ment lâaspect du journal quand elle rĂ©vise ses textes pour les Ă©diter en volume. Dâun journal, lâĂ©pĂźtre emprunte souvent lâallure en Ă©grenant les jours IV, V, VI, les heures IX, les lieux X oĂč le voyageur prend la plume. Quâelle adopte aussi sa visĂ©e ressort du prĂ©ambule de la lettre IV oĂč Sand Ă©nonce son projet dâ Ă©crire ma vie jour par jour en mâĂ©panchant dans le sein de lâamitiĂ© ». LâexposĂ© du programme succĂšde en fait Ă la rĂ©daction, puisquâil figure dans un paratexte Ă©ditorial postĂ©rieur aux vraies lettres22. Mais cette mise au point nâinvalide pas le constat dâune Ă©troite parentĂ©, tant de forme que dâintention, entre Ă©pistolaire et journal23. LâaffinitĂ© qui les unit constitue pour Sand une sorte dâĂ©vidence, fondĂ©e sur le cĂŽtĂ© informel, sinon informe de deux sortes dâĂ©crits qui dispensent Ă ses yeux dâorganiser le propos24. Elle se marque plus dâune fois dans les Lettres dâun voyageur, par exemple au dĂ©but des segments, quand lâĂ©noncĂ© part du moment de la rĂ©daction, du moi actuel ou trĂšs rĂ©cent saisi dans un Ă©tat transitoire Avant-hier jâĂ©tais assez bien [âŠ] »25 ou parmi ses activitĂ©s Je lis immensĂ©ment depuis quelques jours »26. Mais Sand renforce encore la similitude lorsquâelle rĂ©vise ses textes. Plusieurs changements apportĂ©s au no IV accentuent et rĂ©gularisent la forme-journal lâĂ©dition Bonnaire 1837 aĂšre la version initiale en introduisant deux coupures temporelles, jeudi » variante 740 c et samedi » variante 747 d. Ces retouches en entraĂźnent une autre, qui remplace le jeudi soir » initial par vendredi soir » variante 744 g comme pour parfaire la sĂ©rie le dĂ©coupage devient alors presque quotidien. Quelle intention dicte ces amĂ©nagements ? Il sâagit de coordonner aprĂšs coup un ensemble initialement disparate, car lâĂ©pĂźtre IV rĂ©unit des morceaux envoyĂ©s Ă deux destinataires diffĂ©rents. Ayant Ă©crit Ă NĂ©raud le jeudi, lâauteur attend censĂ©ment vendredi pour se tourner vers Rollinat le suivi temporel permet dâestomper lâeffet de collage et de mieux unifier les piĂšces rapportĂ©es. AmorcĂ© en 1837 sur la lettre IV, ce formatage Ă lâimitation dâun journal se poursuit en 1843 Ă©dition Perrotin au no V, oĂč la variante 766 c ajoute un dimanche » qui subdivise le texte jusquâalors trĂšs compact en deux segments presque Ă©gaux â que leur maniĂšre dâinscrire la date rend nĂ©anmoins dissymĂ©triques la manipulation ne vise pas au systĂšme. 27 Imitation approximative du protocole Ă©pistolaire. 28 OA., II, 1447-1448 variante 735 b. Lâitalique est de Sand. 29 Ibid., 1454-1 456 variante 757 a. 13Dâautres retouches tendent plutĂŽt Ă raffermir lâancrage Ă©pistolaire. Câest ainsi que lâĂ©dition Bonnaire ajoute Ă Jules NĂ©raud » en tĂȘte du no IV et Ă François Rollinat » en tĂȘte du no V27. La lettre IV subit des amputations contribuant au mĂȘme rĂ©sultat. La version initiale Revue des Deux Mondes incluait deux passages symĂ©triques â un prĂ©ambule, un appendice final â qui justifiaient la publication par un souci dâentraide. Dans le premier, lâauteur disait vouloir secourir ses amis inconnus », ceux qui souffrent maintenant loin de nos regards les mĂȘmes maux dont je souffrais hier »28. Le deuxiĂšme rĂ©affirmait ce mobile charitable et lâĂ©tayait dâune page lyrique intitulĂ©e PriĂšre dâune matinĂ©e de printemps. Avril 1835 », tirĂ©e par Sand dâun album » pour illustrer sa guĂ©rison personnelle et pour clore lâĂ©pĂźtre sur un exemple encourageant29. LâĂ©dition de 1837 retranche ces deux morceaux. On se lâexplique assez bien par la conjoncture extra-littĂ©raire, autrement dit par le calendrier du procĂšs qui oppose lâĂ©crivain Ă Casimir Dudevant. Le 1er juin 1836, quand paraĂźt la lettre IV, le procĂšs nâest pas terminĂ©. Sand prend alors lâopinion Ă tĂ©moin et dresse deux lignes de dĂ©fense lâĂ©pĂźtre plaide pour sa personne, le prĂ©ambule et lâappendice final pour lâĂ©pĂźtre. Le litige une fois conclu par lâaccord du 29 juillet 1836, ces prĂ©cautions deviennent superflues et la version nouvelle supprime les plus voyantes. Ce changement retentit sur lâaspect gĂ©nĂ©ral de la lettre une fois dĂ©lestĂ©e de lâencombrant paratexte, sa forme devient plus homogĂšne Ă celle des premiers envois les trois lettres de Venise et lâunitĂ© du volume sâen trouve renforcĂ©e. Autre avantage le lecteur de la version nouvelle entre plus directement in medias litteras, dans le vif de lâĂ©change reliant lâauteur Ă ses amis. Imiter une lettre vĂ©ritable, ce nâest point tant inscrire au dĂ©but les date et lieu dâĂ©mission, car un journal intime ferait de mĂȘme. Mimer lâĂ©pistolaire authentique consiste surtout Ă gommer la place du lecteur non-destinataire, celui que visait le paratexte conçu pour la revue et plus tard supprimĂ©. 14Ainsi lâĂ©pĂźtre balance-t-elle entre deux modĂšles concurrents, la lettre et le journal. Loin de stabiliser les textes dans un genre dĂ©fini, leur rĂ©vision aiguise cette rivalitĂ© en consolidant simultanĂ©ment les deux protocoles dâĂ©criture. Mais une concurrence ne sâengage que sur un terrain commun ou frontalier lâĂ©criture de soi Ă©volue dans cet espace limitrophe oĂč la matiĂšre circule entre des formes voisines. Il suffira pour le vĂ©rifier de faire quelques pas de cĂŽtĂ© et dâaller observer le Journal intime. 30 Pour le dĂ©tail des copies lâautographe ayant disparu et des interprĂ©tations, voir lâIntroduction ... 31 Voir Diaz qui rĂ©capitule la discussion dans Sand et Musset Le Roman de Venise, Diaz ... 32 C., I, 175-261 lettres Ă©chelonnĂ©es du 11 octobre au 14 novembre 1825. 33 OA., I, 8. 34 Voir note 7. 15Ce titre, Ă vrai dire, fait problĂšme plusieurs ont vu dans le dit journal un recueil de lettres, justement⊠Son contenu et les circonstances incertaines de sa transmission obligent en effet Ă sâinterroger sur la destination initiale de cet Ă©crit. Paul de Musset lâenregistra sous la mention Copie de lettres de George Sand Ă Alfred de Mt en 1834 aprĂšs le voyage de Venise et la rupture »30. Mais Sand nâadresse pas directement ces pages au poĂšte, elle les lui fait parvenir en diffĂ©rĂ©, peu avant ou peu aprĂšs la date est discutĂ©e la rupture dĂ©finitive de mars 183531. Quoi quâil en soit, elle nâĂ©crit pas au poĂšte, mais sans doute pour lui, avec lâarriĂšre-pensĂ©e ou le vague espoir de lui montrer un jour ces feuillets. Qui plus est, elle les rĂ©dige en partie comme une lettre, quoique de maniĂšre discontinue lâĂ©nonciation oscille entre le pour moi » et le Ă toi » ou Ă vous ». Enfin la quotidiennetĂ©, ou le minimum de succession datĂ©e qui caractĂ©rise un journal fait ici dĂ©faut, et Georges Lubin nâa reconstituĂ© quâavec peine une chronologie resserrĂ©e sur treize jours 15-28 novembre 1834. Il ne sâagit donc pas dâune lettre-journal du type de celles, dĂ»ment datĂ©es, Ă©crites Ă AurĂ©lien de SĂšze en 182532. Journal-lettre conviendrait mieux aux dĂ©tails observables, et journal adressĂ© mieux encore, surtout au vu de certains morceaux. Peut-ĂȘtre est-ce dâailleurs Ă ce tout dernier mot quâil faut sâarrĂȘter. Sand ne tient pas de journal comme on tient registre, mais il lui faut exhaler certaines agitations »33 nullement journalier, tout juste Ă©pisodique le temps dâune crise, le journal de novembre 1834 regroupe vraisemblablement une partie des fragments » dont parlera le prĂ©ambule de lâautobiographie, citĂ© plus haut34. 35 OA., II, 962 Journal intime. 36 Ibid., 589 Sketches and Hints. 37 Ibid., 963 Journal intime câest moi qui, par lâitalique, souligne la similitude entre cette cit ... 38 Ibid., 751. 16Le matĂ©riau dit intime », largement habitĂ© et mĂȘme hantĂ© par lâautre Ă certains moments, circule dâautant mieux entre formes voisines que les trois supports lettre privĂ©e, Ă©pĂźtre et journal coexistent Ă lâĂ©poque dans un intervalle de temps assez court quelques exemples illustreront ces transferts. Le numĂ©ro IV, datĂ© de septembre 1834, peint lâauteur au bord de la tombe, ainsi que fait le journal de novembre sur un ton non moins solennel Lâheure de ma mort est en train de sonner »35. Mais sans doute y a-t-il lĂ chez Sand un ancien topos Ă©lĂ©giaque, Ă la mode de Charles Millevoye Le PoĂšte mourant, repĂ©rable dĂšs les premiers vers quâelle aligne au couvent36. Le transfert entre Ă©crits concomitants apparaĂźt de maniĂšre plus probante dans lâobsession amoureuse et le souvenir physique de Musset. Mon petit corps souple et chaud, vous ne vous Ă©tendrez plus sur moi, comme ĂlisĂ©e sur lâenfant mort, pour me ranimer »37, cette phrase du journal fait Ă©cho Ă la lettre IV Et pourquoi ce spectre livide est-il venu Ă©tendre sur moi ses membres lourds et glacĂ©s ? »38, mĂȘme image sous dâautres atours, moins sensuels ; le spectre dĂ©signe le dĂ©sespoir, mĂ©taphore qui dĂ©sincarne le corps Ă©tendu comme pour neutraliser son pouvoir dâattraction charnelle. On ne sait quand furent rĂ©digĂ©s les passages rassemblĂ©s au no IV sous la date de septembre 1834 ont-ils vĂ©ritablement prĂ©cĂ©dĂ© le fragment du journal de novembre ? Nâont-ils pas Ă©tĂ© remaniĂ©s en 1836 pour la publication ? Dans quelque sens chronologique quâopĂšre la réécriture, le terme convient pour caractĂ©riser un tel va-et-vient thĂ©matique et mĂ©taphorique. De ces Ă©chos intertextuels il ressort que lâĂ©pĂźtre façonne des matĂ©riaux communs Ă lâĂ©pistolier authentique et au diariste occasionnel ; lâĂ©criture intime circule entre supports voisins plutĂŽt quâentre des genres proprement dits. 17Toutefois les dispositifs restent distincts et ne se ramĂšnent pas Ă des Ă©quivalents interchangeables. La lettre a pour avantage dâattĂ©nuer le tropisme narcissique propre au journal. LâĂ©pĂźtre fait mieux encore sâil sâagit bien pour Sand, selon notre hypothĂšse, dâĂ©chapper au journal intime et dâobjectiver lâĂ©criture de soi. Objectiver lâĂ©criture de soi 39 Ibid., 962-966. 40 Ibid., 966-967. 41 Ibid., 958-962. Exemples analogues ibid., 954 et 967-968. 18Le propos largement dialoguĂ© du journal de novembre 1834 a de quoi intriguer qui voudrait identifier des catĂ©gories tranchĂ©es. Certains fragments ressemblent Ă une entrĂ©e de journal39, certains Ă un morceau de lettre40, dâautres combinent les deux postures Ă©nonciatives. SâĂ©crivent lĂ des pensĂ©es orientĂ©es, aimantĂ©es par lâinterlocuteur possible â mais le dialogue ne communique pas, et lâobsession tourne en rond dans le soliloque. Le fragment Tu ne mâaimes plus, tu ne mâaimes plus » rĂ©vĂšle quâun billet » fut envoyĂ©, auquel Musset nâa pas voulu rĂ©pondre » le journal recueille donc une part du dialogue Ă©pistolaire refusĂ©. Ce cadre explicatif une fois posĂ©, la lecture continue nĂ©anmoins de buter sur le caractĂšre instable de lâĂ©nonciation dialogique. Lâallocutaire change frĂ©quemment, le discours saute de lâun vers lâautre et sâĂ©parpille en des directions multiples. Le fragment du 19 novembre offre un Ă©chantillon frappant de cette dĂ©marche erratique lâentame Ă©voque Buloz Ă la troisiĂšme personne, la suite interpelle tantĂŽt Buloz et tantĂŽt Musset, apostrophant ce dernier tour Ă tour par tu » et par vous », le dĂ©signant parfois dâun il » narratif41. Les Lettres dâun voyageur forment ici contraste, car elles stabilisent lâinterlocuteur intime que le journal appelle sans le fixer. En polarisant le discours vers un ĂȘtre bien dĂ©fini, la lettre authentique ou retravaillĂ©e en Ă©pĂźtre, la diffĂ©rence nâimporte guĂšre ici canalise le tourbillon Ă©motif, rĂ©gule le flux mental et permet le ressaisissement dâun sujet Ă©clatĂ© dans la souffrance. Lâadresse amicale met une sourdine au tumulte que rĂ©percute le journal, Ă ce brouhaha intĂ©rieur qui chez Sand contredit le monologisme couramment attribuĂ© au genre. Le journal nâoffre Ă lâaliĂ©nation passionnelle quâun exutoire, non une thĂ©rapie la reconquĂȘte de soi ne saurait advenir pour Sand dans lâĂ©criture autocentrĂ©e. 42 Ibid., 960. 43 Ibid., 1457 variante 760 a. 19En interposant les amis devant lâimage obsĂ©dante de lâaimĂ©, trop prĂ©cise et incontrĂŽlable, lâĂ©pĂźtre offre donc une alternative salutaire Ă la monodie plaintive et dĂ©bilitante du diariste. Lâentretien avec NĂ©raud ou Rollinat dĂ©tourne du tĂȘte-Ă -tĂȘte avec lâamant qui occupe la solitude dangereuse »42. La posture dialogale aide Ă dĂ©placer les affects, Ă les remodeler pour mieux les maĂźtriser. Tandis que la passion sâĂ©prouve dans le journal comme passivitĂ© souffrante, lâamitiĂ© confiĂ©e aux lettres aide Ă rĂ©investir une position active. Tout artifice est bon pour subvertir le face-Ă -face spĂ©culaire du diariste. Lâauteur de la cinquiĂšme Ă©pĂźtre, jouant devant les siens au vieil oncle, leur adresse une harangue mi-sentencieuse mes chers enfants », mi-facĂ©tieuse ĂŽ mioches ! » dont le ton va et vient entre hauteur solennelle et familiaritĂ© bonhomme. LâenchĂąssement des discours lâoncle parle de lui tantĂŽt Ă la premiĂšre, tantĂŽt Ă la troisiĂšme personne, les figures et autres tournures rhĂ©toriques accumulĂ©es sur cette page mĂ©taphores, anaphores, prĂ©tĂ©rition, prosopopĂ©e mettent le propos Ă distance43. Le sujet Ă©crivant se dĂ©place ici vers une fable qui transpose le sentiment exacerbĂ© dans un registre ludique, mais qui sonne tout de mĂȘme un peu faux sous lâallure enjouĂ©e percent lâeffort et la pose. Sand supprima ce passage en 1837, jugeant sans doute que tant dâapprĂȘts contrariaient lâimpression dâimmĂ©diatetĂ©, de spontanĂ©itĂ© attendue dâune lettre. 44 Ibid., 298 extrait dâHistoire de ma vie V, 7. 45 OA., II, 1448 variante 735 b. On pense Ă lâExegi monumentum dâHorace Odes, III. 20Il est clair pourtant quâil nây a plus de vraie lettre » dĂšs lors que des manipulations textuelles accompagnent publication et rééditions. Or la mutation de la lettre en Ă©pĂźtre reste le point aveugle des commentaires fournis par Sand ultĂ©rieurement Je sentais beaucoup de choses Ă dire, et je voulais les dire Ă moi et aux autres »44 â comme si dire » ces choses » et les divulguer revenait au mĂȘme. Publier permet en rĂ©alitĂ© dâobjectiver plus encore lâĂ©criture intime. Deux complĂ©ments donnĂ©s en 1837 au numĂ©ro V vont dans ce sens en authentifiant la lettre janvier 1835 » ordonne sa rĂ©daction Ă la temporalitĂ© externe du calendrier, Ă François Rollinat » livre lâidentitĂ© civile du destinataire. Mais que ce nom renvoie Ă un rĂ©fĂ©rent rĂ©el, jusquâalors masquĂ© sous le pseudonyme Paul », nâest pas lâessentiel. Le nom vaut surtout brevet de littĂ©raritĂ©, il rapporte le texte Ă la catĂ©gorie des Ă©pĂźtres François sâinscrit dans la cohorte des amis cĂ©lĂšbres Auguste, MĂ©cĂšne ou moins illustres Lucilius, Lollius, Julius Florus etc. quâHorace honora de ses missives versifiĂ©es. Passer de la revue au livre, support moins Ă©phĂ©mĂšre, concourt au mĂȘme effet qui est dâassurer Ă lâĂ©crit privĂ© une audience Ă©tendue et durable, non tant pour le plaisir dâexhiber lâintime que pour neutraliser le poison quâil recĂšle. Ăriger la lettre en monument »45, en mĂ©morial ouvert Ă tous, permet au scripteur de se dessaisir dâun trop plein de particulier. 46 Ibid., 1460-1461 variantes 775 a, 776 a. 47 La variante 771 b remplace Paul » par vieux », qui dans le contexte Ă©quivaut presque Ă ami » ... 21Lâexamen des appellatifs fournit des indices concordants. Leur emploi atteste la mĂȘme stratĂ©gie, qui met le discours personnel Ă distance. Logiquement, le Paul » opaque de la premiĂšre version sâefface Ă prĂ©sent derriĂšre François » Rollinat dans les apostrophes Ă©maillant le texte46, mais plusieurs retouches prĂ©fĂšrent tout de mĂȘme interpeller lâami la variante 772 b remplace En vĂ©ritĂ©, Paul » par En vĂ©ritĂ©, ami », la variante 776 b substitue Mais toi, ami » Ă Mais toi, Paul »47. LâĂ©pĂźtre veut en effet un mixte de particulier et de gĂ©nĂ©ral tout en individualisant le destinataire, elle gĂ©nĂ©ralise suffisamment son propos pour lâarracher Ă la personnalitĂ© exclusive, de sorte que lâĂ©change amical puisse valoir pour tout lecteur au grĂ© de ses propres attentes tĂ©moignage, soulagement, soutien. On relĂšve de surcroĂźt lâapostrophe Pylade » cette marque de connivence semble rĂ©servĂ©e Ă lâintĂ©ressĂ©, mais elle invite aussi le lecteur quelconque Ă entrer de plain-pied dans lâĂ©change, car la rĂ©fĂ©rence culturelle Euripide, Racine accroche la relation Sand-Rollinat Ă un exemple illustre, parangon prestigieux dâamitiĂ© parfaite, modĂšle ayant traversĂ© le temps. Alterner de la sorte François », ami » et Pylade » permet bien sĂ»r dâĂ©viter les rĂ©pĂ©titions mais aussi de conforter lâappartenance des Lettres du Voyageur au genre Ă©quivoque message publiĂ© ou dĂ©claration publique ? de lâĂ©pĂźtre. Cet apparentement mĂ©nage une place au nouveau recueil dans un champ littĂ©raire oĂč le branle-bas romantique nâa pas balayĂ©, loin sâen faut, les rĂ©fĂ©rences classiques. Inscrire ses propres missives dans une tradition vĂ©nĂ©rable mĂ©rite bien lâeffort de ces bricolages textuels⊠48 J. Rousset, Le Lecteur intime de Balzac au journal, Paris, JosĂ© Corti, 1986, p. 142. 49 G. Sand, Histoire de ma vie, OA., II, 298 [âŠ] jâen Ă©tais si vivement prĂ©occupĂ©e, que jâavais be ... 22Que conclure de lâĂ©quation Ă quatre termes lettre, Ă©pĂźtre, autobiographie, journal qui vient de nous arrĂȘter ? Les Lettres dâun voyageur ne cĂŽtoient peut-ĂȘtre la forme du journal que pour mieux esquiver la pratique dâun journal vĂ©ritable. LâĂ©criture adressĂ©e, et de plus divulguĂ©e, permet de dĂ©ployer lâintime tout en le dramatisant sous le regard dâautrui Ă une Ă©poque oĂč il nâest pas dâusage de publier son journal intime48, ce biais permet Ă Sand de ne pas Ă©crire de soi rien que pour soi. Lâargument du voyage je vous Ă©cris dâailleurs donne certes une lĂ©gitimitĂ© littĂ©raire aux confidences, mais lâalibi permet aussi de se dĂ©rober Ă lâassignation identitaire je ne suis pas toute oĂč lâon me croit, comme quoi le voyageur Ă©tait moi, et comme quoi il nâĂ©tait pas moi ». En effet, quoi quâaffirme aprĂšs coup Histoire de ma vie, la quĂȘte de son identitĂ©, lâexploration de son individualitĂ© » en train de se faire »49 nâest peut-ĂȘtre pas le principal objet de ces textes oĂč lâauteur se fuit autant quâelle se cherche. Il lui faut se sauver, au double sens du terme. DĂšs lors, rendre compte des dispositions successives de mon esprit », ce plan » prĂ©conçu ou reconstruit aprĂšs coup ? tourne court, lâĂ©criture autocentrĂ©e prend des directions centrifuges, et le recueil se disperse mais qui le regrettera ? Notes 1 Publiques au lieu de publiĂ©es pour celles IV, V, VI, IX qui ne sont pas simplement des lettres confidentielles mises Ă la disposition des tiers Sand a rĂ©organisĂ© le matĂ©riau originel. 2 Ă la diffĂ©rence des trois premiĂšres lettres, que Sand destine dâemblĂ©e Ă la Revue des Deux Mondes bien quâelle les fasse transiter par Musset, les numĂ©ros IV, V, VI Ă©manent dâenvois privĂ©s que lâauteur rĂ©affecte aprĂšs coup Ă une publication littĂ©raire. 3 B. Diaz, LâĂpistolaire ou la PensĂ©e nomade, Paris, 2002, PUF Ăcriture. 4 Ibid., p. 90. 5 Ibid., p. 158. 6 Voir notre Ă©tude des diverses fonctions rhĂ©toriques, pragmatiques, psychologiques du destinataire amical Lâami dans les Lettres IV, V, VI, IX », communication faite au colloque Les Lettres dâun Voyageur de George Sand un traitĂ© de poĂ©tique romantique », UniversitĂ© Stendhal-Grenoble III, juin 2004, Ă paraĂźtre dans la revue Recherches & travaux. 7 G. Sand 1970-1971, Ćuvres autobiographiques [dĂ©sormais abrĂ©gĂ© en OA., suivi du numĂ©ro de tome en chiffres romains et du numĂ©ro de page en chiffres arabes], G. Lubin Ă©d., Paris, Gallimard La PlĂ©iade, 1970-1971, 2 vol., t. I, p. 7. 8 Ibid., II, 298-300. Les dates indiquĂ©es par cet extrait sont exactement celles inscrites en tĂȘte des Lettres dâun Voyageur IV et V. 9 Le 5 dĂ©cembre 1834, Sand cĂšde Ă Buloz la propriĂ©tĂ© de ses Ćuvres posthumes qui se composeront de 4 ou 5 volumes de mĂ©moires ». Voir G. Sand, Correspondance [dĂ©sormais abrĂ©gĂ© en C., suivi du numĂ©ro de tome en chiffres romains et du numĂ©ro de page en chiffres arabes], G. Lubin Ă©d., Paris, Garnier, 1964-1991. 10 Ph. Lejeune, Le Pacte autobiographique, Paris, Seuil PoĂ©tique, 1975, p. 14. 11 OA., II, 739-740. 12 Ibid., 752. V. Alfieri, La Vie de Victor Alfieri Ă©crite par lui-mĂȘme et traduite de lâitalien par M*** 1809, Paris, Nicolle, 2 vol. 13 C., II, 591. 14 Voir lâĂ©tude signalĂ©e en note 6. 15 M. Blanchot, Le Livre Ă venir, Paris, Gallimard Folio-Essai, 1975, p. 254. 16 OA., II, 793. 17 Ibid., 741. 18 Ibid., 751. 19 Ibid., 669. 20 Ibid., 673-674. 21 Ibid., 874-879. 22 Ibid., 1448 ce paragraphe de la Revue des Deux Mondes disparaĂźtra dĂšs lâĂ©dition Bonnaire 1837. Notre Ă©tude de ces variantes repose sur lâĂ©dition de G. Lubin OA., II dont elle adopte la numĂ©rotation. 23 B. Diaz, LâĂpistolaire ou la PensĂ©e nomade, p. 75 et 90. 24 Voir la lettre du 14 dĂ©cembre 1853 Ă Ăliza Tourangin, C., XII, 196. 25 OA., II, 740. Les lettres IV, V, IX comme VI et X se prĂ©sentent doublement fragmentĂ©es les sections dĂ©limitĂ©es par lâunitĂ© de destinataire Rollinat et NĂ©raud pouvant alterner se subdivisent en segments selon les jours, les heures ou les lieux. 26 Ibid., 752. 27 Imitation approximative du protocole Ă©pistolaire. 28 OA., II, 1447-1448 variante 735 b. Lâitalique est de Sand. 29 Ibid., 1454-1 456 variante 757 a. 30 Pour le dĂ©tail des copies lâautographe ayant disparu et des interprĂ©tations, voir lâIntroduction de Georges Lubin au Journal intime, OA., II, 947-951. 31 Voir Diaz qui rĂ©capitule la discussion dans Sand et Musset Le Roman de Venise, Diaz Ă©d., Arles, Actes Sud Babel, 1999, p. 539-540 et 545-546. 32 C., I, 175-261 lettres Ă©chelonnĂ©es du 11 octobre au 14 novembre 1825. 33 OA., I, 8. 34 Voir note 7. 35 OA., II, 962 Journal intime. 36 Ibid., 589 Sketches and Hints. 37 Ibid., 963 Journal intime câest moi qui, par lâitalique, souligne la similitude entre cette citation et la suivante. 38 Ibid., 751. 39 Ibid., 962-966. 40 Ibid., 966-967. 41 Ibid., 958-962. Exemples analogues ibid., 954 et 967-968. 42 Ibid., 960. 43 Ibid., 1457 variante 760 a. 44 Ibid., 298 extrait dâHistoire de ma vie V, 7. 45 OA., II, 1448 variante 735 b. On pense Ă lâExegi monumentum dâHorace Odes, III. 46 Ibid., 1460-1461 variantes 775 a, 776 a. 47 La variante 771 b remplace Paul » par vieux », qui dans le contexte Ă©quivaut presque Ă ami » voir lâĂ©tude signalĂ©e en note 6. 48 J. Rousset, Le Lecteur intime de Balzac au journal, Paris, JosĂ© Corti, 1986, p. 142. 49 G. Sand, Histoire de ma vie, OA., II, 298 [âŠ] jâen Ă©tais si vivement prĂ©occupĂ©e, que jâavais besoin de lâexaminer et de la tourmenter, pour ainsi dire, comme un mĂ©tal en fusion jetĂ© par moi dans un moule ». Auteur
Lettrede George Sand Ă Alfred de Musset Cher ami, Je suis toute Ă©mue de vous dire que j'ai bien compris l'autre jour que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit une preuve que je puisse ĂȘtre aimĂ©e par vous. Je suis prĂȘte Ă montrer mon
15 Points On trouve dans la littĂ©rature des exemples raffinĂ©s de lettres utilisant la stĂ©ganographie. Voici un exemple connu de correspondance entre George Sand et Alfred de Musset oĂč des messages intimes sont camouflĂ©s. Niveau Note Pour accĂ©der Ă cette partie du site, veuillez vous authentifier
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